Galerie Blue Square 14, rue Debelleyme 75003 Paris France
La galerie blue square expose l'artiste Igor Makarevich. Photographies mais aussi peintures et sculptures sont exposées.
Cet artiste déjà connu, a exposé à Paris en 1979 lors de la célèbre exposition Paris-Moscou au Centre George Pompidou.
Une sélection dʼoeuvres du début des années 1990 à nos jours est présentée parmi lesquels de nouveaux objets, des peintures et des sculptures de la série Les Champignons de lʼAvant-garde exposée pour la première fois à Londres en 2008. Seront également proposés des objets, peintures et photographies de séries plus anciennes telles que Lʼorigine de la Vie, Homo Lignum et Magie de lʼidéologie pour la plupart exposés lors de sa grande rétrospective à la Galerie Nationale Tretyakov en 2005 à Moscou. Depuis la fin des années 1970, Igor Makarevich est considéré comme lʼun des pères fondateurs de lʼécole conceptuelle moscovite. Avec sa compagne, Elena Elagina, ils ont tous deux largement contribué au développement ainsi quʼà la compréhension de ce mouvement considérablement important dans lʼHistoire de lʼArt du XXe siècle tant russe quʼinternationale.
Célèbre et consacré dans son pays dʼorigine, lʼartiste a vu en 2009 sa reconnaissance internationale largement confirmée. Son travail et celui dʼElena Elagina a été sélectionné par David Birnbaum à la 53e Biennale de Venise en 2009 et présentés au Pavillon de lʼArsenal. La même année, au prestigieux Kunsthistorisches Museum à Vienne, les deux artistes ont fait lʼobjet dʼune exposition personnelle appelée In Situ, consistant en un dialogue, tant du point de vue formel que conceptuel, entre leurs oeuvres et celles dʼartistes classiques des collections permanentes tels que Pieter Bruegel, Albrecht Durer, Rembrandt ou Frans Snyders.
Les peintures et photographies exposées à la galerie reflètent la dimension conceptuelle de lʼoeuvre de lʼartiste. Les références aux mouvements dʼavant-garde des années 1920 et 1930 et lʼutilisation de textes sont des éléments importants de son travail de même que dans la série des UNOKs, Objets émancipés du Monde. Lʼartiste sʼest intéressé à des artistes de la période post-suprématiste qui tout en travaillant dans une facture classique nʼavaient pas alors le statut dʼartistes officiels du Réalisme Socialiste. A travers ce projet intitulé « Dessins dʼanciens maîtres soviétiques », il définit ainsi le sens dʼUNOK : Le mot russe pour « dessiner » est « risunok » composé de deux parties : RIS (qui signifie également « riz », le grain incorporé dans lʼobjet) et UNOK (une combinaison de lettres très semblable à lʼabréviation fétiche de Malevitch UNOVIS, acronyme de lʼassociation des Partisans du Nouvel Art). Dans les années 1930, les artistes soviétiques, probablement en raison des pénuries de matériel, utilisaient des stylos de plomb pour dessiner. Cette technique est également « dissimulée » dans les objets par lʼutilisation de morceaux de plomb.
Une autre manifestation de lʼesprit de lʼartiste et de la connexion entre ses idées conceptuelles et la réalité apparaît dans les peintures et sculptures de la série Les Champignons de lʼAvant-garde où les concepts plastiques du Suprématisme et de Malevitch sont détournés jusquʼau profit dʼune vision hallucinatoire de lʼarchitecture utopiste soviétique. Le thème du Buratino (lʼéquivalent russe de Pinocchio) est également très fréquent dans son travail. Dans une démarche propre à lʼartiste de détournement des mythes tant populaires quʼartistiques, tant traditionnels que modernes, le Buratino au nez long devient le pendant symbolique de lʼartiste meurtri.