Expositions du 06/07/2005 au 08/07/2005 Terminé
Africum Vitae 46, rue Consolat 13001 Marseille France
africum vitae, khiasma sud, citizen café au Daki ling
FRONTIERES mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8 juillet de 20h à 24h
Le Dakiling 45A rue d'Aubagne 13001 Marseille – renseignements 04 91 50 39 69 – 04 91 33 45 14 – khiasmasud@free.fr
contacts : www.dakiling.com/ www.africum-vitae.com/ www.khiasma.net
adhésion aux associations 4 E/soir ou 6 E les 3 soirs. repas proposé sur place par l'association Toukouleur en début de soirée 4E.
mercredi 6 juillet : Faire l'aventure
20 h photo-projection musicale
Hôtel Sahara de Bettina Haasen
Cinq cent mille personnes se rendent à Agadez chaque mois dans l'espoir de passer la frontière libyenne vers l'Europe. Près du rond-point du marché « Tôle » d'Agadez, se trouve un hôtel qui affiche toujours complet. La langue véhiculaire n'est plus le français, on parle anglais. Une société à part. Un microcosme à l'intérieur de la ville, ancien carrefour du Nord du continent et de l'Afrique subsaharienne.
Une photo-projection réalisée à l'occasion de la sortie de l'ouvrage Chambres toujours occupées, vues à l'intérieur de l'hôtel Sahara (collection Limitrophe - éditions Khiasma). Les images et textes de Bettina Haasen sont accompagnés d'une musique originale composée et jouée par analogical solution+.
rencontre avec Bettina Haasen, auteur, et Ali Bensaâd, géographe.
modérateur : Benoît Gilles, journaliste, président de khiasma sud.
Bettina Haasen est née en Allemagne. Après l'étude de langues africaines et de sciences politiques à Hambourg et à Paris, elle effectue de longs séjours en Australie, en France et au Niger. Productrice et réalisatrice de films documentaires, chambres toujours occupées – vues à l'intérieur de l'hôtel sahara est son premier ouvrage et également un projet de film.
Ali Bensaâd est géographe, maître de Conférences à l'Université de Provence (Aix-Marseille I) et enseignant chercheur à l'IREMAM (Institut de Recherche et d'Etude sur le Monde Arabe et Musulman), Aix-en-Provence. Spécialiste du Sahara et des migrations transsahariennes, il évoque ces migrations comme un nouvel enjeu géopolitique et sociétal pour les pays du Maghreb.
21 hprojection film fiction
Heremakono (En attendant le bonheur) d'Abderrahmane Sissako
Mauritanie, 2001, 96'Image : Jacques Besse, coprod. Duo Films/Arte, avec Khatra Ould Abdel Kader (Khatra), Maata Ould Mohamed Abeid (Maata), Mohamed Mahmoud Ould Mohamed (Abdallah), Nana Diakité (Nana), Fatimetou Mint Ahmeda (Soukeyna, la mère), Makanfing Dabo (Makan), Nèma Mint Choueikh (La griotte). Distr. Haut et court.
Nouadhibou est une petite ville de pêcheurs, ensablée et arrimée à une presqu'île de la côte mauritanienne. Un lieu de transit. En attendant son départ pour l'Europe, le jeune homme Abdallah y retrouve sa mère. Comme il ne connaît pas la langue locale, il tente de comprendre ceux qui l'entourent, de déchiffrer cet univers: Nana, une femme sensuelle qui cherche à le séduire, Makan qui rêve de l'Europe, et Maata, ancien pêcheur reconverti en électricien, accompagné de Khatra, son jeune apprenti. C'est lui qui enseigne la langue à Abdallah pour que celui-ci puisse rompre le silence dans lequel il est confiné. Un film grave et aérien qui a obtenu le prix de la critique internationale au festival de Cannes 2002 et le grand prix Fespaco 2003.
23 h animation musicale par analogical solution+.
"Nousvoulions jouer une musique de dj en y introduisantdes instruments" live" pour avoirun rendu plus organique. Les boucles sonoresinstallentl'instantdans une suspension, une immobilité vibranteau sein delaquelle le passéet le présent réagissent en se multipliantàl'infini des possibles. Différents styles apparaissent sans jamais se fixer, créant une pulsation ou se décline un univers musical en perpétuelle expansion." Michel Turchetti, Alain Renard
Sur les lieux
exposition photographique de Yohanne Lamoulère, collectif Obturateur Central
Yohanne Lamoulère est diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles. Elle intègre le collectif photographique l'Obturateur Central en 2000 et s'oriente vers une photographie d'auteur, préférant une esthétique douce à celle, mordante, prédéterminée par les contraintes socio-économiques du monde de l'actualité. Depuis 1999 ses champs d'investigations privilégiés sont ceux de l'isolement, des territoires souvent occupés par les « déracinés », elle témoigne du processus migratoire en France et à l'étranger.
«le gourbi », un bidonville rural du Sud de la France
Avec « Le Gourbi », ce sont ces enclaves identitaires qui sont évoquées.Des situations et des images que chacun aura déjà vues quelque part.Ce sont des espaces de précarité, résidences éphémères, baraquements, abris, cabanes. Comment, dans l'urgence, on en vient à stocker l'humain. Comment le clandestin embarrasse tout le monde et finit par incarner cet être inassimilable.
le Rif, un pays d'origine.
Tous les hommes représentés dans cette série sont employés en France sous contrat OMI, les femmes et les enfants, eux, restent au pays. L'absence et les départs se transmettent d'une génération à l'autre. Les constructions récentes témoignent des ressources financières de l'émigration et des changements culturels induits dans la région d'origine, le Rif. La topographie n'est pas épargnée par le problème de la double appartenance.
Présence du collectif littératures Pirates à travers une sélection d'ouvrages sur la thématique des frontières, de la migration. (éditions khiasma, Amok, Fremok, carobella ex-natura)
africum vitae, khiasma sud, citizen café au Daki ling
FRONTIERES mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8 juillet de 20h à 24h
Le Dakiling 45A rue d'Aubagne 13001 Marseille – renseignements 04 91 50 39 69 – 04 91 33 45 14 – khiasmasud@free.fr
contacts : www.dakiling.com/ www.africum-vitae.com/ www.khiasma.net
adhésion aux associations 4 E/soir ou 6 E les 3 soirs. repas proposé sur place par l'association Toukouleur en début de soirée 4E.
jeudi 7 juillet La double appartenance
20 H photo-projection
La roue de Yohanne Lamoulère, collectif Obturateur Central
L'immigré est atopos, sans lieu, déplacé, inclassable. Ni citoyen, ni étranger, ni vraiment du côté du Même, ni totalement du côté de l'Autre, il se situe à la frontière de l'être et du non-être social. Déplacé, au sens d'incongru et d'opportun, il suscite l'embarras, et la difficulté que l'on éprouve à le penser ne fait que reproduire le malaise de son inexistence. L'image recherchée ici est celle qui transposerait la perte d'identité.
"Ma réponse à ces questions, en tant que photographe, est d'abord de dresser un constat, donc de créer un document, puis de photographier comme on parle par allusion. Avec cette conséquence : le bannissement d'une esthétique qui aurait l'effet de choc pour objectif. Quand la machine à moudre de l'image tourne à plein, il faut faire le vide. Je me suis mis à réaliser des images à consonance quasi mutique." Yohanne Lamoulère
rencontre avec Yohanne Lamoulère, photographe, et Patrick Herman, journaliste. Modérateur : Benoît Gilles
60 % de contrats OMI (Office des migrations internationales) de France sont situés dans les Bouches-du-Rhône. Utilisant ces derniers pour remplacer les ouvriers permanents, les exploitations agricoles qui font appel à cette main-d'œuvre bon marché multiplient fraudes et délits sans grande réaction des pouvoirs publics, peu pressés de donner aux inspecteurs du travail les moyens de remplir leur mission.
21H15 rencontre avec Souley Hassane, historien
Lettres d'émigrés et objets d'exil
L'immigration à travers les objets d'exils (les mémoires africaines de la France) fait suite à la publication de l'ouvrage Lettres d'émigrés, africains d'ici et d'ailleurs 1960-1995, paru en 2004, écrit à partir des archives privées d'émigrés africains, notamment des lettres échangées avec les familles vivant en Afrique. A travers les objets d'exil ramenés en France, Souley Hassane se propose aujourd'hui de constituer un inventaire (photographies, vidéo, récits), de reconstituer l'histoire des immigrés et des objets et d'analyser leurs discours sur ces objets pour donner sens aux parcours migratoires africains en France.
22 H projection film documentaire
Facteur Toubab de François Christophe, France, 2003, 63'
Facteur Toubab explore le lien qui nous unit à « l'autre », tout autant que la distance qui nous en sépare. François Christophe témoigne de son attachement à un pays d'Afrique, le Sénégal, et interroge la nature des liens forts qu'il a noués là-bas au cours de ses nombreux séjours. Yelli, son ami sénégalais est travailleur clandestin en Italie. Le reste de la famille vit sans moyen au Sénégal. Le réalisateur, qui seul peut voyager librement, est au centre d'un échange de lettres filmées, dont il est à la fois l'initiateur et le messager, et ce dispositif apparaît comme l'expression la plus juste de sa place et de son point de vue car il lui permet d'expérimenter ce qui lui semble essentiel dans l'acte de filmer : relier ce qui est séparé…
africum vitae, khiasma sud, citizen café au Daki ling
FRONTIERES mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8 juillet de 20h à 24h
Le Dakiling 45A rue d'Aubagne 13001 Marseille – renseignements 04 91 50 39 69 – 04 91 33 45 14 – khiasmasud@free.fr
contacts : www.dakiling.com/ www.africum-vitae.com/ www.khiasma.net
adhésion aux associations 4 E/soir ou 6 E les 3 soirs. repas proposé sur place par l'association Toukouleur en début de soirée 4E.
vendredi 8juillet Le passage
20h lecture
Au pas des caméléons , par Kélétigui, compagnie Djigui.
A Kholog Naba -Ouagadougou- un Burkinabé raconte à une amie française sa vie de clandestin en Europe, plusieurs fois emprisonné pour refus d'embarquement, rentré de son plein gré. Son récit se mêle à l'évocation de Thomas Sankara par d'anciens membres des comités de défense de la révolution.
A partir d'un Témoignage de François Tapsoba recueilli par Caroline Fontana, publié aux éditions khiasma (collection limitrophe), images d'Olivier Marboeuf.
21h projection films documentaires
Vue panoramique de Bouchra Khalili, 2005, 15 '
Le film décrit un trajet circulaire entre deux rives de la Méditerranée. On y voit un aller-retour en bateau, le passage lancinant des embarcations, le va-et-vient des passants, et l'attente à la proximité du port. On y voit surtout la présence sourde et diffuse de "l'autre côté". Parallèlement, une voix féminine raconte une errance dans une ville encerclée par la mer.
Border de Laura Waddington, 2004, 27'
Le camp de Sangatte, créé par La Croix-Rouge, à quelques kilomètres de Calais. Des réfugiés, pour la plupart venant d'Irak et d'Afghanistan, vivent dans des conditions précaires. Désirant passer en Angleterre, certains d'entre eux attendent le passage des trains de marchandises auxquels ils tenteront de s'agripper, au péril de leur vie. Border est la trace des quelques mois où la réalisatrice resta à Sangatte, dans les bois, chaque nuit, en planque avec les réfugiés irakiens et afghans. Captées clandestinement, l'obturateur grand ouvert, presque au ralenti, ses images livrent une expérience esthétique de la peur, de la traque, comme tombées d'un cauchemar peuplé de figures floues. Border enchaîne les bois de Sangatte à cette part d'imaginaire terrorisée tapie profondément en chacun de nous.
rencontre avec Olivier Marboeuf et Bouchra Khalili, avec Benoît Gilles, journaliste, président de khiasma sud, et Emmanuel Vigne (videodrome).
Retour sur les langages et partis pris esthétiques proposés, dans les travaux présentés, sur la question de la restriction du droit de circulation.
22h30 projection film documentaire
De l'autre côté de Chantal Akerman, France Belgique 2002, 90'
De l'Autre Côté, c'est la façon dont les Mexicains vivant dans les villages misérables de la frontière parlent des Etats-Unis. De l'Autre Côté, c'est la richesse, ou tout au moins la possibilité de gagner suffisamment d'argent pour revenir au pays ou entretenir dignement la famille. De l'Autre Côté, c'est aussi l'impossible obtention d'un visa, et les régulières tentatives de franchir clandestinement le mur qui s'élève entre les deux pays, au prix de nombreuses vies, car les clandestins n'ont aucun droit aux Etats-Unis. En allant promener sa caméra des deux côtés de la frontière, Chantal Akerman tente et réussit un fascinant plongeon dans un espace temps qui lui est totalement étranger. Africum Vitae 46, rue Consolat 13001 Marseille France