Les Rencontres d'Arles 10, rond-point des Arènes 13632 Arles France
Le mardi 5 juillet 2005
Crise ou âge d'or de la photographie ?
sous la direction scientifique de Françoise Gaillard
Ecole Nationale Supérieure de la Photographie Arles
16 rue des Arènes
13200 Arles
Informations / Réservation conseillée :
04.91.90.08.55 - e-mail : rencontresplacepublique@yahoo.fr
Les Rencontres Place Publique
Direction : Jacques Serrano
10 rue du Refuge
13002 Marseille
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10h : Ouverture de la rencontre par Francois Barré, président des Rencontres d¹Arles et Patrick Talbot, directeur de l'ENSP, suivie du premier débat : Comment la photographie peut-elle répondre au défi d¹un monde devenu image ?
Françoise Gaillard, historienne des idées ; Jean-François Chevrier, professeur à l'ENSBA ; Jean-Joseph Goux, philosophe ; Louise Merzeau, photographe.
16h : La photographie peut-elle encore être une pensée de l'image ?
François Cheval, conservateur en chef du musée Niepce ; Christian Gattinoni, critique d'art, enseignant à l'ESNP ; Laurent Gervereau, président de l'Institut des Images ; André Rouillé, maître de conférence à l'université Paris-VIII (UFR art, esthétique et philosophie) dirige le site internet paris-art.com ; Françoise Gaillard historienne des idées.
TEXTE DE PRESENTATION
La photographie a gagné le combat mené contre elle par Baudelaire. Elle a intégré le champ des arts plastiques. Les grands photographes ont désormais un nom propre qui à soi seul fait exposition et attire les visiteurs. Mais de quel renoncement à elle-même la photographie a-t-elle payé cette victoire ? Michel Foucault a évoqué la liberté dont elle jouissait à sa naissance. On jouait avec le médium, on explorait toutes ses possibilités techniques, on découvrait l'étendue du champ du représentable, jusque-là borné par l'art. La créativité s'en donnait à coeur joie. Le mauvais goût était parfois au rendez-vous, mais qu'importe ! Le désir d'image s'exprimait de façon joyeusement désordonnée. Bref "on s'amusait bien de tous ces procédés menus qui riaient de l'art".
En entrant dans l'art la photographie s'est prise au sérieux. Elle a renoncé au jeu et s'est mise à exalter le "je". Ce narcissisme était le prix de son entrée. Elle a alors répondu à l'appétit nouveau pour les images par une lecture subjective du monde. Et elle nous a proposé des regards. Mais cet appétit est depuis longtemps rassasié du fait de l'envahissement de notre monde par les images médiatiques, commerciales et autres. Sans compter que désormais notre vision est formée, informée, déformée par l'écran, celui de la télévision comme celui de l'ordinateur.
Les photographes font bravement front en explorant les extrêmes du contemporain, c'est-à-dire en poussant le banal jusqu'au trash, l'intime jusqu'au rien, le paysage jusqu'au vide, la ville jusqu'à sa disparition, l'identité jusqu'à son vacillement. Mais la crise de la photographie comme art est bien là. Il semble étrange de le dire alors que jamais la photographie n'a fait l'objet d'autant d'expositions, n'a suscité un pareil engouement, n'a vu sa cote marchande si élevée et pourtant...
La photographie avance sur le vide d'une question non posée : quelle fonction a-t-elle dans un monde saturé d'images ?
Françoise Gaillard
Historienne des Idées
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Informations / Réservation conseillée :
04.91.90.08.55 - e-mail : rencontresplacepublique@yahoo.fr
Les Rencontres Place Publique, 10 rue du Refuge, 13002 Marseille
Partenaires de la manifestation :
Les Rencontres d'Arles, l'ENSP, les éditions La Découverte, Gallimard, Hazan.
Les Rencontres Place Publique bénéficient du soutien du Conseil Général 13 et du Conseil Régional PACA