Galerie Le Manège de l'Institut français 89 Rue Joseph Gomis B.P.4003 Dakar Afrique du Sud
Présentée pour la première fois en 2007 au Centre d’Art Le Moulin, à la Valette du Var, puis en janvier 2009 au Complexe Culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine, cette exposition, dont le titre signifie : faire une offrande à Dieu, nous invite à suivre l’artiste dans sa recherche du sacré. Sur les chemins du fétichisme, du chamanisme, et de l’animisme, Olivier Rebufa nous invite à une réflexion sur l’histoire de l’art et de la photographie, et la dimension magique qui lui est liée. Photographies argentiques et infographie 3D haute définition côtoient installations vidéo et céramique raku.
L’exposition Kawat-Kamul
En prélude à l’exposition Kawat-Kamul, une rencontre : celle d’Olivier Rebufa et de Dina, une prêtresse manjak, qui l’initie aux rituels de ce peuple ; et une interrogation que résument à merveille les propos de François Bazzoli :
« Quel poids (réel, symbolique ou numérique) s’accolerait donc à une photo chargée, fétichée, envoûtée ? Si les sorts et les grigris ont bien une durée limitée au temps de leur réalisation, qu’arriverait-il aux photos soumises à ce traitement à la fin de cette action. Perdraient-elles leur image photographique, leurs qualités plastiques, leurs charges argentiques, leur définition numérique ? Cette interrogation, Olivier Rebufa la poursuit dans un travail "africain" sur la potentialité magique de la photographie. Mais il fallait d’abord que les objets s’incarnent, se "chargent", pour que les photographies d’Olivier Rebufa assument leur densité d’interrogation, de doute et, pourquoi pas, de noirceur. »
L’exposition Kawat-Kamul présentera le fruit de cette recherche à travers des pièces à l’esthétique troublante : masques, cornes, crânes sacrés et crânes des ancêtres, autant d’éléments empruntés aux rituels manjaks.