
Galerie des bibliothèques 22, rue Malher 75004 Paris France
Des documents inédits
L’exposition présente plus de 200 documents, pour la plupart inédits, provenant majoritairement des collections de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, qui, dès les premiers jours de l’inondation, s’était attachée à collecter les témoignages écrits ou iconographiques de l’événement.
Photographies en tirage d’époque, cartes postales, affiches, presse illustrée, plans, peintures et dessins, publicités, manuscrits et archives, nous restituent, exactement cent ans après, lamétamorphose de Paris et les bouleversements de la vie des Parisiens pendant l’inondation spectaculaire de 1910.
Le premier événement médiatique La mémoire de l’inondation de 1910 ne s’est jamais éteinte, certes à cause de son ampleur,mais aussi en raison de la médiatisation sans précédent dont elle a été l’objet. Elle est la première catastrophe de cette envergure dont les nouveaux médias ont pu s’emparer : la photographie d’actualité, servie par des agences de presse structurées, la carte postale, la presse à grand tirage illustrée de photographies, le cinématographe.
Ces images et ces documents nous dressent le portrait étonnant d’un Paris éphémère, tour à tour esthétique et pittoresque, drôle et dramatique.
La « semaine terrible »
En janvier 1910, Paris connaît durant une « semaine terrible » une inondation exceptionnelle, provoquée par des conditions météorologiques exécrables, la plus importante de son histoire après celle de 1658.
Paris est frappée dans sa modernité même : les transports en commun, les égouts, l’électricité, le ravitaillement, les communications, sont paralysés ou désorganisés. Une gestion de fortune se met en place : on construit des parapets, on édifie des passerelles, on circule en barque, on rentre chez soi en échelle, on déménage… Les services parisiens, renforcés par l’armée et ses canots, se mobilisent très vite pour maintenir le fonctionnement des activités fondamentales et organiser les secours.