
Julie Depardieu, Catherine Frot, Julie Ferrier, Déborah François… Thibault Grabherr pose un nouveau regard sur les visages d’une dizaine d’actrices, non plus le regard du photographe de plateau ou de mode, mais celui d’un homme ébloui et subjugué par des visages dont il a déjà exploré l’incommensurable expressivité. Il en connaît la richesse, la beauté, la profondeur. Avec la complicité du maquilleur Christophe Durand, il nous livre ici des portraits de comédiennes aux visages nus, déshabillés de leur chevelure et de tout artifice féminin.
L’exposition est une rencontre des regards, ces regards d’actrices qui transpercent les caméras, le regard du photographe que révèle son objectif, et puis le regard du spectateur enfin, invité à plonger, presque impudiquement, dans ces yeux grandeur nature qui le dominent légèrement. Dans ces immenses portraits argentiques de 1,20 m X 1,50m, le travail de maquillage devient un révélateur. Le visage s’estompe dans l’épure d’une silencieuse blancheur pour donner toute sa profondeur au regard. Les expressions se dissipent… Un univers infini s’ouvre alors.
Le fugace rejoint l’éternel. Thibault Grabherr, photographe : Après avoir assisté Dominique Issermann pendant trois ans, Thibault Grabherr entreprend en 2000 une carrière de photographe de plateau. Il côtoie alors de nombreuses célébrités qu’il photographie pour les magazines tels que Madame Figaro, Elle, Blast, Enjoy, Paris Match, Studio Magazine ou Ciné Live. Fasciné par les regards des actrices qu’il suit de tournages en reportages, Thibault Grabherr a souhaité nous livrer avec ces photographies très personnelles, l’authenticité, la sincérité et la profondeur de leur regard. Christophe Durand, maquilleur : Christophe Durand est un grand nom du monde de la beauté et du luxe. Bourjois, Zenith, Tag Heuer, Chopard, parmi d’autres font appel à son talent pour leurs publicités. Eva Herzigova, Tiger Woods, Maria Sharapova, Gong Li ou encore Emmanuelle Seigner ont confié leur visage aux mains experts de ce maquilleur. Depuis vingt ans, il a orchestré des défilés pour Thierry Mugler, Kenzo ou Paul Smith et a créé ICÔN, magazine d’expression visuelle, véritable référence dans son domaine. Derrière l’homme de mode se cache aussi un homme de cœur qui a choisi d’utiliser ses succès pour financer la construction d’orphelinats à Calcutta.
« L’orientation de mon travail photographique s’est toujours tournée comme par magnétisme vers l’expression du regard et en particulier, celui d’une femme. Ce qui attire l’œil, ce n’est pas le détail des traits
d’un visage, mais l’expression tout entière de l’être dans le miroir de sa prunelle. Dès lors, par ses yeux, le visage de cette femme devient un masque kaléidoscope, plein d’expressions. La mobilité de son œil, son aspect, sa forme, son reflet, la couleur de son iris, sont autant de signes de sa vie intérieure, de son affectif. Là, je puise les ressources et les réjouissances du regard, l’énergie qui se dégage de son regard, infiniment. D’où l’envie de ce projet où j’ai voulu saisir la femme qui sait nous parler par ses yeux, un instant sans mouvement, sans mots, par le talent exprimé tout entier dans ce miroir de l’âme ».
Thibault Grabherr
L’Hôtel Scribe Paris, au rendez-vous de l’image Depuis plus d’un siècle l’histoire de l’Hôtel Scribe se lie à celle de l’image, image photographique ou image cinématographique. L’histoire commença le 28 décembre 1895, lorsque les Frères Lumière choisissent le Salon Indien du Scribe pour dévoiler leur invention, le cinématographe.
Quelques jours plus tard, le 13 janvier 1896, l’image d’investigation et d’analyse y naissait à son tour avec la présentation des Rayons X du Dr Röntgen. Un peu plus tard, alors que le Scribe prenait sa place dans la grande hôtellerie internationale, en 1927, le plus grand panneau publicitaire du monde (2000m²) recouvrait les façades de l’hôtel en travaux. Enfin, en 1944, à la libération, l’Hôtel Scribe transformé en bureau de presse des forces alliées, vit affluer les plus grands noms du photojournalisme parmi lesquels Lee Miller ou Robert Capa.
Aujourd’hui, l’Hôtel Scribe s’attache à garder cette relation vivante. Le Café Lumière et son nouveau salon Le 1895 célèbrent le cinéma. Des partenariats avec l’Institut Lumière, avec des événements ou des medias tels que l’émission Boulevard du Classic, mettent le cinéma au cœur de la vie de l’hôtel.
Dédiée à la photographie, la Galerie du Scribe propose une programmation régulière d’expositions.