Passage du Désir 85-87, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris France
Dysfashional Paris/Berlin
Exposition et performances à la frontière de la mode et de l’art contemporain
Avec Hussein Chalayan, Raf Simons, Bless, Maison Martin Margiela, Gaspar Yurkievich, Antonio Marras, Bernhard Willhelm, Pierre Hardy, Kostas Murkudis, Mathieu Mercier …
Après deux étapes au Luxembourg, pour la Capitale Européenne de la culture en 2007 et au Mudac Musée du Design et des Arts Appliqués Contemporains de Lausanne en 2008, l’exposition internationale DYSFASHIONAL se renouvelle pour une nouvelle double étape, à Paris et Berlin. L’exposition, qui sera présentée au Passage du Désir à Paris en 2009 et à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin en 2010, comprendra une sélection des œuvres des éditions précédentes mais surtout une série de nouvelles productions d’envergure, de créateurs et d’artistes parisiens et berlinois. Le projet sera complété par PARASITE, un espace hybride entre la boutique et la galerie, consacré à des artistes et des designers émergents qui explorent les zones frontières de la mode contemporaine et P.S. des performances où des chorégraphes et des danseurs mettent en scène des vêtements de créateurs : la performance devient un moyen pour montrer comment le vêtement façonne les corps, détermine nos gestes et supporte notre identité.
Consacrée à la mode, DYSFASHIONAL n’expose pas de vêtements, mais scénarise tous ces matériaux qui font de la mode un dispositif de représentation de soi et de migration identitaire.
DYSFASHIONAL ne définit pas la mode, mais met en jeu la vision de créateurs et d’artistes d’horizons divers pour aborder ce domaine aussi frivole qu’essentiel. Un parcours spectaculaire et dépaysant où les protagonistes ne sont pas les objets mais les processus : la création et l’expérience. Dans le titre Dys-fashional, le préfixe « dys » indique une perturbation, un trouble à l’intérieur du système. L’idée de départ est de vérifier la dimension dysfonctionnelle de la mode, c’est-à-dire ces éléments qui résistent et qui s’opposent à une définition « littérale » de cet univers, comme simple collection de vêtements et d’accessoires, comme système de production d’objets commerciaux, images et produits identitaires. L’idée est donc d’inverser les principes et d’inviter des créateurs de mode à ne pas présenter leurs collections mais des installations qui expriment leur univers, leur imaginaire. Au travers de ces environnements, ces objets, ces films, se construit un horizon pluriel, où la mode apparaît, au-delà des objets qui la matérialisent, comme un chantier d’expérimentations ou comme un état de la sensibilité en devenir.
DYSFASHIONAL est non seulement le baromètre des expérimentations les plus pointues, à la frontière entre l’art et la mode, mais c’est aussi un pont entre Paris et Berlin, deux capitales de la mode et de l’art. Les explications de Luca Marchetti et Emanuele Quinz, commissaires de l’exposition « Dysfashional est née suite à l'invitation de Luxembourg Capitale Européenne de la Culture 2007 de proposer un événement autour de la mode. Nous l’avons pris au pied de la lettre et avons imaginé une exposition AUTOUR de la mode dans laquelle il n'y aurait pas de produits mais les vrais protagonistes de cet univers : l'imaginaire lié à la mode (ce qui vraiment fait tourner la machine!) et une mise en espace de l'expérience directe que chacun de nous en fait au quotidien (le rapport physique avec le vêtement, la contribution de la mode à notre construction identitaire, etc.).
Nous avons donc contacté des créateurs de mode et des artistes avec qui nous travaillions déjà comme Hussein Chalayan (que nous avons invité au Centre Pompidou pour sa première conférence française) ou la Maison Martin Margiela… À ces premiers artistes nous en avons associé d’autres, avec qui nous avions envie de travailler depuis un moment et qui ont une approche aussi stylistique qu'artistique pour ne pas dire "conceptuelle" de la mode comme BLESS, Raf Simons, Gaspard Yurkievich...
Après presque deux ans de gestation, l'exposition a vu le jour dans les locaux spectaculaires de la Rotonde au Luxembourg. Elle a ensuite été montrée au Mudac de Lausanne. Et maintenant, Dysfashional se prépare pour une nouvelle étape double, d’abord à Paris - encore aujourd'hui la capitale de la mode mondiale, au moins dans l'imaginaire du grand public - pour continuer son parcours l’année prochaine à Berlin. Pour ces nouvelles escales, des nouveaux artistes et créateurs sont intégrés au projet avec des œuvres originales et des rencontres inédites… » « Dysfashional est conçue comme un chantier, où l’espace d’exposition devient espace d’expérimentation, terrain d’exploration à la fois pour les artistes et les spectateurs. En tant qu’exposition qui parle de la mode sans présenter des vêtements, Dysfashional nous montre que, au delà des objets qui la matérialisent, la mode est un état (instable) de la sensibilité. »
Les projets spéciaux : PARASITE
PARASITE est un espace hybride entre la galerie et le store, consacré à des designers et artistes émergents qui explorent les zones de frontières de la mode. En se greffant (comme un parasite) dans différents contextes, cet espace se définit comme une cellule qui donne à voir des objets particuliers destinés, entre autres, à la vente. En essayant de court-circuiter les fonctionnements traditionnels de la «boutique » et de l’espace d’exposition, PARASITE se pose comme un point de contamination entre création et commerce dans un esprit de laboratoire. L’espace du PARASITE est délimité par une structure éphémère, une sorte de labyrinthe constitué de Wallscapes (paysages muraux en trompe l’œil), réalisé par le duo de créatrices franco-allemand BLESS. Sur chaque paroi est marouflée une photographie à l’échelle 1 d’intérieur de l’appartement d’une personnalité de la mode et de l’art. Des meubles et des plantes sont posés à côté des structures, comme des présentoirs improvisés pour les objets en vente. Ces objets apparaissent aussi « en situation », photographiés dans les décors des appartements en trompe-l’œil, créant un court-circuit entre le bidimensionnel et le tridimensionnel, entre la réalité et la fiction.
Pour chaque étape, mosign invite un directeur artistique qui sélectionne les œuvres d’artistes et créateurs présentées dans le PARASITE. Les artistes ont en commun une vision artistique ancrée dans les matériaux, l’esprit, l’identité ou la pratique de la Mode. Ils introduisent dans leurs créations des éléments communs et perméables aux deux univers. Leurs regards apportent un questionnement artistique à cet autre espace de création souvent conditionné par des contingences matérielles ou commerciales. Ils se jouent des codes, des échelles ou des supports et apportent un contrepoint à la fois ironique, amusé et spirituel.
Pour l’édition PARIS/BERLIN, PARASITE se renouvelle entièrement, à partir de l’axe Paris - Berlin :
- une nouvelle production photo par BLESS à partir d’appartement et lieux de vie de personnalités de la mode qui incarnent le style de Paris et Berlin.
- une nouvelle sélection d’objets de jeunes créateurs et artistes exclusivement parisiens et berlinois, choisis par Vidya Narine, directrice sur le site Internet LENEWBLACK le tout premier salon de mode en ligne, en association avec mosign et un comité de personnalités du monde de l’art contemporain et de la mode coordonné par Create Berlin.
- Parmi les participants à Paris : Tsunami-Addiction, label de musique, bureau de presse et distributeur de presse mode indépendante qui réalisera pour l’occasion une compilation exclusive d’artistes français ( Milkymee, Hypo, Davide Balula, Kumisolo, Zoe Wolf – The Konki Duet- ) , Peeping Tom, l’organisation française protéiforme, à la fois curator, éditeur, producteur d’événement ou encore directeur artistique de publications transforme le magazine Freier en objet d’exposition; C.neeon (créatrices allemandes lauréates du FIAMH en 2005) collaborent avec le collectif d’artistes multimédia The Green Eyl; La nouvelle génération de créatrices de bijoux francaise Adeline Affre ; Alice Hubert ; Adeline Cacheux ; Claire Pain exposent les curiosités de leurs dernières collections, aux cotés de celles des créateurs allemands Patrick Mohr ; Seelenkleid ; Starstyling ; Maiami. HIXSEPT enfin, duo français à la fois artistes, créateurs de mode, photographes nous font visiter leur terrain vague.