Un mur, ou plutôt des murs, qui divisait non seulement une ville et ses habitants, mais aussi un pays entier, et même tout un continent - l’Europe - est “tombé” symboliquement et littéralement il y a 20 ans. Et, avec lui, le régime totalitaire qu’il représentait.
On l’appelait le « mur de la honte » ! A juste raison et à plus d’un titre : la symbolique était multiple - mythologique, idéologique, politique… Sa chute a donc été, pour toute une génération, un passage euphorique vers la liberté.
A Berlin, ou ailleurs, les murs ont dessiné et redessinent le paysage. Ils changent nos perceptions des territoires certes, mais conditionnent la façon dont on appréhende « l’autre ». La muraille de Chine est la seule structure de construction humaine qui se voit depuis la lune, mais d’autres « murs » sont plus difficiles à voir… avec les yeux. Pourtant ils sont là, bien présents, serrant le cœur, blessant l’esprit. Dans une époque où les frontières économiques s’écroulent, les « fortifications » entre les riches et les pauvres semblent plus que jamais se renforcer. Tant au niveau des frontières qu’à l’intérieur même de chaque pays.
Fidèle à son esprit d’ouverture, L’art au Garage a donc voulu aujourd’hui présenter le travail d’une vingtaine d’artistes. Des œuvres relevant de disciplines très diverses (vidéo, photo, dessin, sérigraphie, installation, peinture, sculpture, site web, performance…), interrogeant explicitement ou implicitement les murs visibles ou invisibles qui nous entourent, nous cernent. Nous concernent !
Et pour que cette exposition soit bien une interrogation, que le visiteur ne soit pas simplement spectateur, mais « démolisseur » dans l’échange, le dialogue, L’Art au Garage prolonge cette même thématique à travers un calendrier de projections, débats, et rencontres (qui sera publié très prochainement sur ce blog).
Dans ce même esprit, L’Art au Garage accueillera La Librairie Photographique. Elle présente, sur toute la durée de l’exposition, une sélection de livres sur le thème « murs visibles / murs invisibles ».
Avec la participation de : Lyonel Kouro, Jean Dobritz, Kal Touré, George Banu, Maria Clark, Alain Declercq, Cathy Cat-Rastler, Patrick Tourneboeuf, Diana Righini, Rebecca Young, Didier Laget, Georg Klein, Frédérique Nalbandian, Sarah Viguer, Zalea TV et le Cafézoide, Luigi Piacentini, Idit Adler, Jean Cresp, Laurent Montfort, Tristan Grujard, La Cie Macadâmes, Charlotte Raiffé, Félix Aberasturi, Simone Giovetti, Leila Garfield, Anne Brochot, Virginie Balabaud.
Nous remercions tous ceux qui ont généreusement participé à la réalisation de cette exposition, et particulièrement les artistes, la Mairie du 19ème, Mélanie Deyme (chez Gertrude) pour l'affiche, Hélène Kencker pour ses traductions, les collectionneurs et galeries qui ont prêté des oeuvres, le Mas d'Intras d'Ardeche pour le vernissage, Marc Pussemier pour la librairie, L'ENSA de Bourges.