Parution le 5 novembre 2009
« Alix Cléo Roubaud est morte le 28 janvier 1983, à cinq heures du matin, d’une embolie pulmonaire. Elle était, gravement, asthmatique depuis l’enfance. Elle venait d’avoir trente et un ans.
Née à Mexico (son père, Arthur Blanchette, diplomate, sa mère, Marcelle Blanchette, peintre), elle était canadienne, et bilingue. Son journal est écrit en français et en anglais. Elle avait fait des études d’architecture et de psychologie à Ottawa, des études de philosophie à Aix-en-Provence et à Paris. Elle préparait une étude sur le style de Wittgenstein et sa théorie de l’image. Elle était, essentiellement, photographe. Un film de Jean Eustache, en 1980, Les Photos d’Alix, montre quelques-unes de ses photographies ; elle y parle de la photographie. Alix écrivait, depuis 1971 au moins, un journal ; ce sont les derniers cahiers de ce journal qui sont, à l’exception de quelques passages d’ordre strictement privé, reproduits ici. Elle écrivait dans l’ordre des jours, sans revenir en arrière, sans corriger, sans effacer, pour elle- même et, peut-être, bien qu’elle n’ait rien dit à cet effet, ni pour ni contre, pour être lue après sa mort. »
Jacques Roubaud
Cette nouvelle édition comporte 26 photographies supplémentaires par rapport à la version de 1984, et une préface de Jacques Roubaud.
Le Grand Incendie de Londres de Jacques Roubaud
Parution le 26 novembre 2009
En 1989 paraissait Le Grand Incendie de Londres, renommé ici La Destruction, première branche d’un « grand projet » plausiblement achevé, et dont les six titres constitutifs, tous parus dans la collection « Fiction & Cie », et enfin repris en un seul volume, 20 ans après la première pierre de cet édifice.
Plus de deux ans après la mort de sa jeune femme, Alix Cléo, Jacques Roubaud s’élançait dans cette grande œuvre où le fil autobiographique croise toutes sortes de considérations logiques, philosophiques, esthétiques : un regard sur l’époque et ses modes, sur le voyage, sur la fabrique du récit, sur la langue, ses jeux, son histoire, ses traductions. On y retrouve un homme, un poète, un mathématicien, attentif à ce qui l’entoure et aux mécanismes du sens.