Ahmet Sel
Cité Nationale de l'histoire de l'immigration Palais de la Porte Dorée 293 avenue Daumesnil 75012 Paris France
Photographe indépendant, né en Turquie, il explore le portrait et le champ de la photographie documentaire. Ses photos sont diffusées par Fédéphoto, Sipa Press et Agence Opale.
De 1990 à 2000, il vit en Russie où il a été correspondant de la Cinq, d’Arte, chef de bureau de Sipa puis rédacteur en chef de l’Agence Sipa Press à Paris en 2005-2006.
Il a reçu en 2003 le prix « Fujifilm Press Photo Awards France » dans la catégorie Portraits et en 2004 le premier prix du « National Magazine Awards Foundation » au Canada dans la catégorie Paroles et images.
Ahmet Sel est l’auteur des ouvrages : Gens de Moscou aux Editions Catleya en 2001, Kaboul, portraits posés et Galop aux Editions Horizon Illimité en 2003 et Istanbul Insanlari Yapi Kredi Yayinlari, Istanbul en 2004.
Engagé dans plusieurs projets documentaires à long terme, Ahmet Sel est dorénavant installé à Istanbul.
La série de portraits présentée à la Cité, est l’aboutissement d’une longue collaboration engagée avec l’association Elele pour donner à voir le portrait de l’immigration turque en France.
« Ils sont arrivés en France dans les années 70. Ouvriers autorisés à l’immigration, faux touristes, vrais clandestins, ils ont traversé l’Europe pour une vie nouvelle et naturellement meilleure. Leur but était d’économiser suffisamment d’argent pour s’acheter un tracteur, un appartement, une maison ou un bout de terrain au pays et de rentrer…
Seulement les choses ne se sont pas déroulées si simplement ni pour les immigrés originaires de la Turquie, ni pour le pays d’accueil, La France.
Année après année, ils se sont habitués au foyers Sonacotra, à la vie dans les « quartiers », à l’exil volontaire ! Ils se sont mariés, ont élevé des enfants. Ils ont été licenciés, réembauchés ailleurs, créé des entreprises et puis devenus de vieux retraités.
Aujourd’hui, les enfants poursuivent l’aventure en France. Ils se disent franco-turcs, certains parlent difficilement la langue de leur parent, d’autres n’épousent que des filles ou garçons de leur village anatolien. Mais une chose est sûre, ils ne veulent plus vivre la vie de leur parent ; ils n’acceptent plus le statut d’ êtres transparents, ni d’ombres anonymes.
Ils veulent leur place dans la cité. La France est devenue leur pays.
Ils se sont ancrés ici ! »
Exposition du 13 octobre au 22 novembre 2009
Hall Marie Curie / entrée libre