Carrousel du Louvre 99 rue de Rivoli 75001 Paris France
Depuis 2004, Phaidon expose à Paris Photo, au cœur des espaces galeries, sa collection de Tirages limités. Les Tirages limités sont créés spécialement et exclusivement par Phaidon. Un coffret Tirage limité inclut l’édition spéciale d’un ouvrage de photographie, numérotée et signée, accompagnée d’un tirage également signé et numéroté par le photographe. À l’occasion de l’édition 2009 de Paris Photo, Phaidon présente un nouveau Tirage limité : Danny Lyon.
Tacita Dean
À travers films, dessins, photographies, enregistrements audio et installations, l’artiste anglaise Tacita Dean, qui vit et travaille à Berlin, explore de quelle manière les hasards et les coïncidences influencent la vie quotidienne. Elle construit des narrations qui relient le passé et le présent, la réalité et la fiction, les histoires intimes aux événements plus larges. Le coffret Tirage limité inclut l’édition spéciale de l’ouvrage Tacita Dean (en anglais) de la collection « Artistes contemporains » et un tirage limité de la photographie 66 DEAD 4/5 leafed clovers. Cette photographie, très personnelle, est directement liée à la propre histoire de Tacita Dean. Bien qu’il soit difficile de ne pas y déceler un lien avec l’œuvre Four, Five, Six and Seven Leaf Clover Collection, un aspect important de la démarche artistique de Tacita Dean consiste à ne pas vouloir dévoiler explicitement les connections qui existent entre différentes œuvres ou les histoires à l’origine de ses créations. Il y a cependant quelques éléments qu’il est possible de rassembler comme un puzzle pour établir la trame de l’histoire qui se cache derrière 66 DEAD 4/5 leafed clovers (66 trèfles à 4/5 feuilles morts). Tacita Dean commença à collectionner les trèfles à quatre feuilles quand elle était enfant. Un jour, elle trouva un parterre de trèfles à quatre et cinq feuilles, les cueillit et les ramena dans la maison de son amie où elle passait ses vacances. Elle allait les disposer dans un livre pour les faire sécher lorsqu’elle fut interrompue. Elle les mit alors dans un verre d’eau pour qu’ils ne meurent pas, mais quand elle revint beaucoup plus tard, le verre et les trèfles avaient disparu…
Stephen Shore
Les photographies de l’Amérique quotidienne et ordinaire de Stephen Shore (né en 1948) ont exercé une influence considérable sur le monde de la photographie. Durant les années 1970, il sillonna le pays, élaborant peu à peu ses deux séries photographiques les plus célèbres, American Surfaces et Uncommon Places. Comptant parmi les premières photographies d’art en couleur, elles marquent un tournant majeur dans l’histoire de la photographie. Comme le dit Shore, «tout était en couleurs – cartes postales, instantanés, télévision, films, publicités, photographies de magazine , tout sauf la photographie d’art». La démarche de Stephen Shore consiste alors à s’emparer d’un langage réservé jusqu’ici aux images «utilitaires» et commerciales. Shore s’est essayé à tous les genres, passant avec aisance de la couleur au noir et blanc, du paysage au portrait, du grand au petit format, et s’est imposé comme l’un des photographes les plus créatifs de la scène artistique contemporaine. Le coffret Tirage limité inclut l’édition spéciale de l’ouvrage Stephen Shore (en anglais) de la collection « Artistes contemporains » et un tirage limité de la photographie July 22-23, 1969.
Jeff Wall
Le canadien Jeff Wall (né en 1946) est l’un des artistes les plus passionnants de l’époque actuelle. Depuis la fin des années 1960, son œuvre a porté la photographie au premier plan de l’art contemporain. Se décrivant lui-même comme un «peintre de la vie moderne», il produit des cibachromes gigantesques, montés sur des caissons lumineux qui instillent un éclat et une lueur à des scènes urbaines contemporaines ou des situations sociales « construites ». Ces images font appel à la technologie la plus avancée pour créer des tableaux qui évoquent des sujets allant du cinéma hollywoodien à la peinture historique du XIXe siècle. D’importantes expositions de ses travaux ont été présentées récemment, notamment au Schaulager de Bâle (1995) et à la Tate Modern de Londres (2005). Le coffret Tirage limité inclut l’édition spéciale de l’ouvrage Jeff Wall (en anglais) de la collection « Artistes contemporains » et un tirage limité de la photographie Fortified door.
Nobuyoshi Araki : Self, Life, Death
Nobuyoshi Araki (né en 1940) est probablement le plus grand photographe japonais vivant mais aussi certainement le plus controversé. Son inépuisable énergie créatrice s’exprime à travers plus de 300 ouvrages publiés au cours des quatre dernières décennies. Son œuvre, qui bouscule souvent les tabous sociaux entourant le sexe et la mort, a attiré l’attention des critiques, aussi bien dans son pays natal qu’à l’étranger. À travers son approche novatrice de la photographie qu’il associe parfois à la peinture, au dessin ou à la réalisation de films, Nobuyoshi Araki est devenu un artiste influent dans le monde de l’art contemporain, dépassant largement les frontières de la photographie. Le coffret inclut un choix de deux tirages originaux, véritables pièces de collection, signés et numérotés par Nobuyoshi Araki et présentés dans une chemise cartonnée recouverte de soie japonaise. Le coffret comprend également une édition luxueusement reliée de l’ouvrage Nobuyoshi Araki : Self, Life, Death (en anglais), qui présente une grande variété de types de papier, signée et numérotée par l’artiste. Chacune de ces deux éditions de collection, composée d’un livre et d’un tirage original, est limitée à 100 exemplaires.
René Burri
René Burri (né en 1933), connu dans le monde entier pour ses clichés emblématiques de Che Guevara et de Brasília, est l’un des plus grands photographes contemporains. Membre de l’agence Magnum Photos, Burri est un artiste chaleureux et engagé, ce qui lui a permis d’approcher les hommes et de couvrir les événements les plus marquants de ces cinquante dernières années. Figure incontournable de l’histoire de la photographie, il parvient, par son regard, à saisir sur la pellicule des personnalités exceptionnelles, ce qui lui vaut l’admiration et le respect de ses pairs. Le Tirage limité comprend l’édition spéciale, superbement reliée, de la rétrospective de l’œuvre de René Burri (édition anglaise de René Burri : Photographies). Deux tirages originaux emblématiques de l’artiste sont disponibles, signés et numérotés par l’artiste. Pablo Picasso , Villa La Californie, Cannes, 1957
Elliott Erwitt Snaps
Elliott Erwitt (né en 1928) est membre de l’agence Magnum Photos depuis 1954. Il se décrit comme « photographe professionnel de métier et photographe amateur de vocation ». Ses images ont fait l’objet d’un grand nombre de livres et d’expositions dans le monde entier. Artiste et photographe documentaire, il a couvert des sujets très variés et expérimenté diverses approches de la photographie. Elliott Erwitt Snaps est à ce jour la seule monographie retraçant l’ensemble de sa carrière, dans toute sa diversité et son exubérance. Elle offre des instantanés de célébrités comme du quotidien, de l’étrange et de l’amusant, sur une période de plus d’un demi-siècle. Six coffrets différents en édition limitée de 100 à 250 exemplaires sont disponibles pour le Tirage limité d’Elliott Erwitt Snaps. Une édition spéciale du livre, reliée, signée et numérotée à la main, accompagne chaque épreuve originale.
Nan Goldin : The Devil’s Playground
Ce Tirage limité consiste en une édition spéciale, superbement reliée, de The Devil’s Playground (édition anglaise de l’ouvrage Le Terrain de jeu du diable). Chaque exemplaire, signé et numéroté, est présenté dans un coffret et accompagné d’un tirage original, également numéroté et signé par Nan Goldin. Ce Tirage limité est une occasion unique de posséder un tirage original de Nan Goldin sur papier Cibachrome. Trois éditions différentes de ce Tirage limité sont disponibles et chacune de ces trois éditions (livre et tirage) est limitée à 100 exemplaires. Nan Goldin (née en 1953) est considérée comme l’une des figures majeures de la photographie contemporaine. Elle a vécu et travaillé aux quatre coins du monde, accumulant des images qui dressent un portrait aussi intime que fascinant de notre époque. Nan Goldin travaille depuis le début des années 1980. Elle photographie les événements de la vie de ses amis et de sa famille. Ses photographies, exposées dans les galeries du monde entier, ont été notamment présentées au Whitney Museum of American Art de New York, au Centre Pompidou à Paris et à la Whitechapel Art Gallery de Londres. Guido flottant, Levanzo, Sicile, 1999 La main de Jens sur le dos de Clemens, Paris, 2001
Martin Parr
Trois coffrets différents en édition limitée sont disponibles, comprenant une édition spéciale de la monographie de Martin Parr (édition anglaise de Martin Parr, sélection et texte de Val Williams), reliée, signée et numérotée et une édition limitée de 100 exemplaires, signés et numérotés, de l’un des trois tirages originaux. Le travail de Martin Parr (né en 1952) relie photographie d’art et photographie documentaire. Son œuvre novatrice et prolifique, consacrée aux charmes et aux travers de la culture populaire et de la société de consommation, le place sur le devant de la scène de l’art contemporain. Reconnu pour ses livres de photographies et, depuis peu, pour ses films, Martin Parr a rejoint l’agence Magnum Photos en 1994. Fête sur Jubilee Street Elland, Yorkshire, 1977 Courses hippiques de Badminton, Gloucestershire extrait de « Bad Weather »
extrait de « The cost of Living » [1986-1989]
Danny Lyon: Memories of Myself
Phaidon propose deux photographies extraites de l’ouvrage Danny Lyon : Memories of Myself (cf présentation de l’ouvrage page 8) en tirage limité : Three Young Men, Uptown, Chicago, 1965 (tirage réalisé en 2009) et Inside Kathy's Apartment, 1965 (tirage réalisé en 2009). « Ne me parlez pas du numérique. J’ai de l’hyposulfite dans les veines. Vous voyez ces taches sur mes chemises, c’est du Dektol. J’aime la chambre noire, la radio, la lumière rouge. Je déchire le papier de tirage en quatre. Un morceau nage dans le Dektol. À travers le liquide clair et brun, je vois mon travail émerger – ma photo. Puis je le prends, le petit morceau, et je le donne, en cadeau, à la personne qui est photographiée, en échange de ce qu’ils m’ont donné. Trente ans passent. Les gens meurent. Les enfants vieillissent. Ils gardent le petit morceau, accroché sur un mur avec des punaises, froissé et taché : eux-mêmes, jeunes et vivants, pour toujours. C’est ça la photographie. » Danny Lyon
Essais de Danny Lyon
En 1968, juste avant le Easy Rider de Dennis Hopper, Danny Lyon publie ce qui est devenu aujourd’hui son plus célèbre livre de photographies, The Bikeriders. Cette série de photographies et d’entretiens, résultat de quatre années passées sur la route aux côtés du Chicago Outlaw Motorcycle Club, fait alors école. Dans Le Livre de photographies : une histoire, volume 1 (Phaidon, 2006), Martin Parr écrit au sujet du livre qu’il a donné « à la jeune génération un porte-parole de son âge ». Son approche a en effet ouvert la voie à toute une génération future de photographes, comme Nan Goldin. Figure radicale, indépendante et non-conformiste, Lyon est un géant de la photographie après-guerre qui émerge au début des années 1960 en s’engageant courageusement dans le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Avec toute l’empathie qui le caractérise, Danny Lyon a cette troublante capacité à s’intégrer dans n’importe quel monde – celui des motards, des courses de stockcars, des prostituées colombiennes, des prisons du Texas pour n’en citer que quelques-uns. L’ouvrage Memories of Myself regroupe ses plus célèbres séries de photographies et écrits: Uptown (1965), Tesca (1966), Bikeriders (1963-1966), Knoxville (1967), Galveston (1967), Haiti (1983-1986), The Pits (1987-1988), Let them kill themselves (1992-1993) et Trading with the enemy (2002). Né en 1942, Danny Lyon est reconnu comme photographe, réalisateur et écrivain. Ses talents ont été récompensés par la Fondation Guggenheim - qui lui a remis une bourse à deux reprises (en 1969 et 1979) - et par le National Endowment for the Arts. Son travail a été exposé au Museum of Modern Art de New York, au Art Institute of Chicago, au Center for Creative Photography, University of Arizona. En 2007, Danny Lyon a fait l’objet d’une rétrospective au Whitney Museum of American Art.
Steve McCurry : Instants suspendus
Trente ans de photographies par Steve McCurry
Les photographies de Steve McCurry sont des tableaux magnifiques. Il livre ici une sélection personnelle de 75 de ses plus belles photographies prises dans le monde et offre ainsi un exceptionnel panorama de son œuvre, marquée par une maîtrise saisissante des couleurs. «Dans Instants suspendus […] j’ai voulu offrir au lecteur une impression presque viscérale de la beauté et des merveilles que je côtoie au cours de mes voyages, lorsque la surprise de l’inconnu vient se frotter au charme du familier.» Dans cette séquence, des enfants, des vieillards, des femmes, des paysages, des scènes de rue, des corps de métier. Les portraits sont puissants, tous et toutes nous regardent et c’est au moment où le modèle baisse sa garde que McCurry les photographie pour révéler une relation intense avec son sujet. La compassion simpliste ne figure pas dans son langage visuel : avec un respect fondamental pour son sujet, il cherche avant tout à favoriser une relation privilégiée avec le lecteur. « Loin d’être liée à un événement ou à une culture spécifiques, la série d’images ici réunies suggère au contraire une grande diversité d’expériences humaines et témoigne de mes rencontres de hasard avec les ombres et les silhouettes, l’eau et la lumière, les cimes et le ciel. » Célèbre pour son portrait de la jeune fille afghane devenue icône, Steve McCurry est membre de l’agence Magnum Photos depuis 1986. Sa carrière débute en 1979 alors que, venant du Pakistan, vêtu d’un costume local, il pose le pied en territoire afghan sur le point d’être envahi par les Russes. Ce reportage lui vaudra alors la prestigieuse médaille d’or Robert-Capa, décernée aux photographes faisant preuve d’un courage et d’un esprit d’initiative exceptionnels.
Roger Ballen: Boarding House
Roger Ballen
Après Outland (2001) et Shadow Chamber (2006), Roger Ballen, photographe sud-africain d’origine américaine né en 1950, publie chez Phaidon un nouvel ouvrage qui fait l’objet d’un coffret Tirage limité : Boarding House. Les photographies de Roger Ballen, frappantes, ambiguës et souvent troublantes estompent les frontières entre la photographie documentaire et les autres formes d’art. Son œuvre fait appel à des personnages rencontrés sur le territoire sud-africain lors de ses missions de géologue. Il les saisit dans leur décor quotidien et la coopération entre l’artiste et ses modèles aboutit à un type particulier de photographie mise en scène, où le monde relève à la fois du rêve et du cauchemar.
Photographies de Roger Ballen
Texte de David Travis
“It is difficult to explain this place except that I think it exists in some way or another in most people’s mind.” « Il est difficile d’expliquer cet endroit bien que je pense qu’il existe d’une façon ou d’une autre dans la plupart
des esprits des gens. » Roger Ballen Boarding House est une nouvelle série photographique de quelque 70 images noir et blanc de Roger Ballen. Pour la plupart inédites, elles constituent le travail formel le plus sophistiqué de Ballen jusqu’à présent. La présence des dessins et sculptures est accentuée dans ces nouveaux tableaux et le sens de la collaboration entre le photographe et ses modèles est encore davantage souligné ici. Un essai introductif de David Travis, conservateur du département photographie au Art Institute of Chicago, décrypte l’œuvre de Roger Ballen dans un langage clair, remettant en perspective cette série photographique dans le contexte de la carrière de Roger Ballen. Boarding House est un espace de résidence de transit, d’allers et venues, pour des gens qui y trouvent refuge pour leur immédiate survie. Basique et fondamentale, la structure est meublée d’objets nécessaires pour une existence élémentaire, décorée de dessins évocateurs et truffée d’animaux. Les vestiges fonctionnent ici comme des symboles physiques des événements qui se sont déroulés dans cet espace ; les débris d’une réalité fonctionnelle existent comme les restes de scénarii qui se sont joués en-dehors. La transformation de l’espace de cette demeure temporaire évoque une aliénation qui devient alors le tremplin d’une imagination débridée.