Galerie Brissot Art Contemporain 48, rue de Verneuil 75007 Paris France
Laurence Jeannest est née en 1953, vit et travaille à Paris.
Diplômée de l’Ecole des Beaux Arts de Paris, Laurence Jeannest initie très tôt un travail de simplification de sa peinture, passant de l’exigence du geste emprunté à la peinture figurative, à une abstraction qui dépasse le sujet et la guide vers une exploration des formes et des surfaces.
« Brumes » est une exposition qui marque l’aboutissement de 35 ans de recherches.
« Je ne rends pas le visible, je rends visible », est une citation de Paul Klee que Laurence Jeannest a fait sienne. Travaillant sans relâche sa technique, explorant le dessin et la gravure (pointe sèche et aquatinte), Laurence Jeannest imprime à sa peinture un jeu de textures et de rendus qui permet au public d’aller au-delà de ce qui lui est donné à voir, de ressentir le caché, de chercher ce que le visible ne dit pas. On devine la matière terreuse, chargée, épaisse et lourde, mais c’est le doux voile de la lumière qui emporte notre regard. De ce va et vient entre visible et invisible, entre le lourd et le léger, le sombre et la lumière, un rythme s’impose au regard, comme une errance, créant une dynamique à la surface de la toile qui intensifie le plaisir de « voir ».
Les toiles de Laurence Jeannest prennent comme point de départ la Nature, pour en extirper la sensorialité, pour en faire un lieu emblématique de l’apaisement qui doit faire contrepoids à la violence du Monde. Le paysage perd ici toute consistance de sujet pour s’ériger en une revendication radicale d’humanité, de recherche de paix et de pérennité. L’expérience est positive et bienveillante, les peintures de Laurence Jeannest nous livrent un idéal, sans agression, sans violence, de la façon la plus juste possible.
Au final, l’exposition qui lui est consacrée à la Galerie Brissot, à travers 15 toiles variant les techniques et les formats (de 130x97 cm à 60x50 cm), milite pour une expérience incroyablement sensorielle de la peinture, que Laurence Jeannest nous fait vivre comme un bain de jouvence, un moment volé pendant lequel il est permis de retrouver le plaisir de la fragilité.
