
Galerie Duplex 27 rue des Paradoux 31000 Toulouse France
Notre projet de Supermodulor s’appuie sur le modulor mis au point par Le Corbusier, dès les années 40. Ce système de mesure qui s’applique à l’architecture est arbitrairement basé sur les proportions d’un corps humain de 1,83m.
Il devient un super héros, une créature de fiction agissant de manière performative dans notre environnement urbain. Ce personnage de la stature du modulor, en combinaison et cagoule noires, pose de façon périlleuse devant des architectures modernistes, essentiellement à La Défense, à l’Ouest de Paris. Unité de mesure vivante, il semble évaluer les dimensions de bâtiments d’inspiration corbuséenne (immeuble Vision 80, par exemple).
Ces actions se déroulent ainsi dans des lieux choisis. Elles traduisent également un mouvement, puisque le corps du Supermodulor, se déplace sur les sites pour en estimer, non pas les hauteurs, mais les largeurs ou d’autres dimensions. Le caractère dérisoire du personnage tient à cet emploi impropre du modulor original et au semblant de danger encouru.
Ces déplacements dans des postures parfois instables sont documentées par des photographies et diaporamas. Mais ces images qui servent d’abord de témoignage sont aussi exploitées en produits dérivés, en collaboration avec Catherine Guiral : livret pédagogique, mètre-ruban-farandole, carte postale etc., en somme, une suite d’articles potentiels plus ou moins utiles où le Supermodulor se réduit à une figurine.
Lointain échos des expériences chronophotographiques de E.J. Marey avec "l’homme au galon d’argent", ce travail fait usage d’un corps humain anonyme devenu instrument de mesure héroïque.