Maison de la Bretagne 8, rue de l’Arrivée 75015 Paris France
Du 2 au 29 septembre 2009, la Maison de la Bretagne (Paris) présente des affiches, cartes postales, badges, vaisselle, textile et objets réalisés par le photographe Yves Trémorin en réponse à une commande conjointe du Comité régional du tourisme de Bretagne et du Fonds régional d’art contemporain Bretagne.
Sur le thème de la gastronomie bretonne, Yves Trémorin a réalisé des affiches, reprenant l’iconographie habituelle des produits de la région, évoquant ainsi toutes les facettes du paysage breton, littoral ou terres intérieures. Puis, élargissant la demande qui lui était faite, l’artiste a créé des objets dérivés, de la boîte de sardine au masque pour enfant. L'ensemble est présenté dans un catalogue de vente par correspondance trilingue (français, anglais, breton) édité à cette occasion et consultable sur le site internet www.breizhtorythm.com.
Yves Trémorin a déjà répondu à des commandes institutionnelles, et réalisé des oeuvres pour un restaurant universitaire, une école d’ingénieurs ou un château de la Loire. Mais c’est la première fois qu’il crée des objets dérivés, se référant d'une part à une pratique usuelle dans l’art et d'autre part à leur utilisation commerciale dans la vie courante.
Sur des fonds colorés - monochromes mais pas du tout neutres -, se détachent les objets cadrés serrés, l’éclairage de studio créant ombre et profondeur dans l’espace bidimensionnel de l’image.
Tout, dans cette manière, contribue à la sublimation du sujet. Au pouvoir évocatoire des couleurs, l’auteur ajoute ses projections paysagères et mythiques : une galette pliée en rectangle fait écho aux pierres dressées de Bretagne, le fond marron figurant le « pays des bois », la tranche de lard salée et torsadée dans le rôle du brise-lame de Saint-Malo se détache sur un blanc présent à la fois sur les drapeaux breton et français. Une mention spéciale pour le thème de la bouche qui, comme cela a déjà été souligné, traverse l’ensemble de l’oeuvre et apparaît ici en hommage aux ouvrières des conserveries. Dans cette série, la bouche a un statut différent, seul fragment de corps, elle est aussi la fin ultime des autres sujets photographiques. L’artiste n’a-t-il pas dit, à propos de ses Natures mortes (1993) « tout ce que je photographie, je le mange » ?
Indissociable mais ici isolé du contexte vernaculaire, chaque élément acquiert une dimension esthétique et symbolique qui déplace et renouvelle en profondeur l’appréhension des caractères identitaires de la Bretagne.
Les objets de la collection BREIZHTORYTHM sont disponibles directement auprès du Frac Bretagne (vente par correspondance) ou encore dans les points de vente de Rennes et de Brest.