Seul l’air, titre inspiré du fameux poème de Pablo Neruda, est une traversée intime de l’Afrique, notamment de la Somalie et du Congo, mais aussi de Cuba, du Brésil et de Madagascar. On y découvre, comme revisitées, certaines plaies du non développement et de l’indifférence. « Que peut faire un pays qui mange, se lave, aime dans ses poubelles ? » écrit Laurence Leblanc à propos de Freetown où elle accompagne les missions d’Action Contre la Faim – et aussi, par le truchement d’une maîtrise complexe de la lumière et de la couleur, des instants fugitifs, des portraits suggérés, qui déchirent les représentations conventionnelles des visages rencontrés et des lieux traversés. « En acceptant la subjectivité de tout regard, on échappe à la prétention prométhéenne de restituer le réel », note l’écrivain Simon Njami dans son introduction à l’ouvrage. Ni métaphore, ni abstraction, l’Afrique de Laurence Leblanc est une tentative aboutie de translation visuelle d’une perception qui toujours s’échappe mais pourtant persiste.
To live till death is not easy (Vivre jusqu’à la mort n’est pas facile) : cette phrase, saisie sur une toile de tente d’une banlieue de ville africaine, sert d’exergue à l’exposition accompagnant la publication de l’ouvrage.
Elle est présentée aux Rencontres d’Arles du 7 juillet au 13 septembre 2009.
Editeur : Actes Sud
176 pages
Format : 24,5 X 30,5 cm
Prix de vente: 48 euros
Date de sortie : juillet 2009