La Galerie Particulière 16 rue du Perche 75003 Paris France
La Galerie Particulière est heureuse de présenter l'exposition Metropolis, une sélection de photographies de Michael Wolf issues de deux séries distinctes :
« Architecture of Density »
« Transparent City »
Tous les travaux de l'artiste sont visibles à La Galerie Particulière, notamment sa dernière série : « Real Fake Art ».
Les oeuvres seront présentées jusqu'au samedi 26 septembre.
La galerie sera en congés du 15 août au 7 septembre.
Architecture of Density (Hong-Kong)
Dans les 50 dernières années, Hong Kong a connu une très forte croissance économique et démographique, entraînant la construction de forêts d'immeubles d'une hauteur vertigineuse.
En 2003, Michael Wolf commence une série de photographies explorant l'architecture de Hong Kong : « Architecture of Density ». Elle regroupe tout un ensemble de prises de vue rapprochées des gratte-ciels de la ville.
A première vue, les grilles verticales et horizontales de ces immenses tours industrielles et commerciales peuvent évoquer de complexes motifs abstraits, amenant même parfois à générer une certaine sensation de vertige.
Mais en y regardant de plus près, on saisit par la suite, à travers de multiples détails disséminés dans les images, des bribes de la vie qui se cache derrière les larges murs de ces architectures. La tension qui s'instaure ainsi entre l'anonymat dans une grande ville et les indices plus intimes d'une présence humaine constitue l'un des axes importants du travail de Michael Wolf.
Derrière l'esthétique de cette urbanisation, « Architecture of Density » conjugue réalité et imaginaire : réalisées sans montage, ces photographies dressent l'image d'une ville où l'absence apparente de vie humaine renforce encore la monumentalité des structures qui la composent.
Michael Wolf : « Avec ces images, je veux transmettre l'impact visuel de ces gratte-ciels édifiés pour loger tant de personnes dans de si petits espaces. Ils me rappellent des ruches ou les codes barres des produits de supermarchés. Mais j'aime l'ambivalence que ces images véhiculent : des images abstraites tout autant que des documents sur ce que cela peut être que de vivre à Hong Kong ».
The Transparent City (Chicago)
Chicago, comme de nombreux autres centres urbains dans le monde, a récemment subi une vague de nouvelles constructions, greffant ainsi une autre couche d'expérimentations architecturales à celles des siècles passés.
Au début de l'année 2007, le Museum of Contemporary Photography, Columbia College Chicago, en collaboration avec l'U.S. Equities Realty artist-in-residence program, invite Michael Wolf à photographier cette ville justement célèbre pour cet héritage.
Apportant à cette dernière le regard unique qu'il sait porter sur ce type de paysages urbains, aujourd'hui en perpétuel changement, Michael Wolf choisit de photographier le quartier du centre-ville, se penchant, entre autres, sur la question du voyeurisme.
Pour la première fois, Michael Wolf travaille sur une ville américaine. Alors que les séries précédentes avaient introduit des détails humanisants au sein de la géométrie urbaine environnante, les détails de Transparent City sont devenus des fragments de vie – déformés et hypertrophiés par numérique – furtivement dérobés par des téléobjectifs : Edward Hopper rencontre Blade Runner. Cette matière résonne avec tout le formalisme du travail construit pour lequel Michael Wolf est connu.
Outre la qualité technique de son approche, Michael Wolf confirme dans Transparent City son intérêt pour une vision sociologique de la cité : la façon dont la vie moderne se dévoile à l'intérieur même de la structure des villes contemporaines en croissance incessante.
Michael Wolf dépeint la ville, se focalisant moins sur les structures singulières mais bien connues et davantage sur les contradictions existant entre ses différents styles architecturaux lorsque ces derniers sont visuellement collés côte à côte dans une photographie.
Contrairement aux fenêtres imperméables de ses images de Hong Kong, ses photographies de Chicago regardent à travers les multiples couches de verre afin de révéler les constructions sociales de modes de vie et de travail dans un environnement urbain.
Il pousse sa démarche jusqu'à un certain voyeurisme, en zoomant à l'intérieur des immeubles qu'il observe, pour plus de détails, révélant ainsi dans ses images des gestes simples mais profondément humains, explorant les distinctions complexes, et parfois confuses, entre vie publique et vie privée dans une ville devenue transparente.