Dans la lignée des grands photographes qui ont pris pour sujet leur environnement familial comme par exemple Larry Sultan, Mitch Epstein ou Sally Mann, Doug Dubois photographie la vie de sa famille depuis 25 ans. Il a commencé en 1984 juste avant le grave accident de son père qui est tombé d’un train. Les images révèlent alors la tension que génère l’accident au sein de la famille, surtout pour la mère de l’artiste qui s’occupe de son mari, de son jeune fils, de la maison et des factures médicales jusqu’à la dépression nerveuse qui l’emmène à l’hôpital. Au-delà de cette trame narrative, cette première monographie de Doug Dubois rassemble de manière universelle les différentes émotions et relations familiales. Comme Dubois l’explique, son souci du détail tel que “la pâleur de la peau de ma mère, l’éclat du regard de mon père, la communion physique entre ma soeur et mon neveu constituent un complexe et puissant portrait des liens familiaux”. Aussi, cette subtile attention aux couleurs, aux gestes et aux regards de ses sujets, crée une série forte, émouvante et unique sur une longue période. Le travail évolue au fil des années selon la maturité de l’artiste constituant un mémoire photographique remarquable.
Doug DuBois, All the Days and Nights, texte de Donald Antrim, Ed. Aperture, juin 2009, 24,1 x 26,7 cm, 128 pages, 62 photographies couleur.
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Doug DuBois began photographing his family in 1984, prior to his father’s near-fatal fall from a commuter train and his mother’s subsequent breakdown and hospitalizations. While these events set a narrative backdrop to his work, the emotional freight is carried by the details as described by the artist: “the pallor of my mother’s skin, the glare of my father’s gaze, and the tactile communion between my sister and nephew constitute a complex and resonant picture of family ties.”
More than twenty years later, DuBois’s project has developed in remarkable ways. All the Days and Nights resonates with emotional immediacy, offering a potent examination of family relations, and what it means to subject personal relationships to the unblinking eye of the camera. Each photograph is rich with color, nuanced gestures and glances enveloping the viewer in a powerful, poignant and emotionally tense photographic memoir taken over an extended period of time.
Doug DuBois, All the Days and Nights, essay by Donald Antrim, Ed. Aperture, June 2009, 24.1 x 26.7 cm, 128 pages, 62 four-color images.