
Hélène de Roux, Hammam, Tunisie, 2002, tirage argentique, 30 x 40 cm, Ed. 8 ex.
Hélène de Roux travaille, comme elle voyage, de manière instinctive et sans frontières. De ce temps qui ne semble pas avancer partout au même rythme, elle isole des instants, de vie, d’attente, de poésie. Esprit libre et curieux, Hélène de Roux joue sur un large registre d’émotions. Si la gravité domine dans les images de pierres tombales, de dortoir d’hôpital ou de funeste couloir, une grande poésie émane des intérieurs rustiques aux allures de natures mortes ou des scènes de rues pittoresques, prises sur le vif, en plein trafic, dans les allées tranquilles d’un square parisien ou d’un marché berbère aux étals chatoyants. Et l’humour n’est jamais loin, comme un ultime recours, salutaire, embusqué au fond des yeux, aux commissures des lèvres, derrière les situations cocasses, insolites ou décalées. Pour la première exposition personnelle d’Hélène de Roux à la galerie, trente tirages argentiques seront présentés, tous reproduits dans l’ouvrage éponyme retraçant ses six dernières années de photographie.