Au moment de crises graves, de conflits politiques, de guerres ou de catastrophes naturelles, les enfants sont toujours les principales victimes. Victimes de la famine ou de la maladie parce qu'ils sont plus faibles, plus vulnérables car incapables de comprendre pourquoi, soudainement, le voisin est devenu un ennemi, pourquoi ils sont obligés de quitter leur foyer, pourquoi ils se retrouvent entassés dans un camp de réfugiés, pourquoi encore ils marchent des jours durant sur la route vers des lieux inconnus. Pourtant, malgré les circonstances, ils débordent de vitalité, s'enthousiasment encore, deviennent excités devant un appareil photo, en Asie comme en Amérique du Sud, au Kosovo comme en Afghanistan ou en Angola. À travers quatre-vingt-dix portraits en noir et blanc, parallèlement à son ouvrage photographique Exodes, consacré aux déplacements des populations dans le monde, Sebastião Salgado rend hommage à ces enfants de l'exode, complices, souriants devant l'objectif, insouciants ou perplexes, mais définitivement marqués, qui racontent naturellement leur histoire de gosses devenus trop tôt adultes. --Céline Darner
SDM
Pour accompagner Exodes, un photoreportage sur les mouvements de population dans le monde, voici les enfants de réfugiés, potographiés en différents points du globe. -- Services Documentaires Multimédia