Né en 1977 à Paris, Sébastien Lucas s'initie à la photographie en 1998, lors de son premier voyage en Inde. Il n'a eu de cesse depuis de parcourir le monde à la recherche de ces rumeurs lointaines. Mexique, Vietnam, Mali, Brésil,... ont été autant d'espaces de curiosité et de découverte, qui lui ont permis de se forger un regard et une pratique photographique.
En parallèle, il a poursuivi des études d'architecture à Paris et à Mexico en se spécialisant dans les projets urbains et de paysage. Il témoigne ainsi de son attirance pour une réflexion d'ensemble qui inclue la ville et la nature du lieu dans le projet. Diplômé en 2002, il a exercé pendant près de cinq ans dans des agences d'architecture et de paysage réputées (Ter, Fortier, Kalach,...).
En 2007, il décide de se consacrer pleinement à la photographie et suit l'année suivante la formation du Centre Iris à Paris. Depuis, il partage son temps entre des travaux de commande, principalement en photographie d'architecture et ses recherches personnelles gravitant autour du thème du naturel et de l'artificiel.
Dans ses images, il interroge les espaces urbains des villes modernes à la recherche de la nature sous-jacente. Il cherche, grâce à un point de vue décalé et une attention particulière à la matière même des choses, à brouiller les limites entre le monde des hommes et la nature dans lequel il s'inscrit.
Le Mexique est un pays de murs. Traditionnellement les maisons y sont closes par des murs, qui protègent les patios, véritables mondes intérieurs.
Le mur cache, il est le contraire de la transparence, que prône notre société moderne, sans cesse vitrine d’elle-même. Mais aussi le mur stimule l’imagination et ce qui n’est qu’aperçu devient dans l’esprit, bien plus grand qu’il n’est en réalité. De même à l’intérieur de ces murs, l’espace parait se dilater.
Barragan, le grand architecte Mexicain, disait qu’un jardin parfait, qu’elle que soit sa taille, ne devrait enclore pas moins que l’univers dans son ensemble. L’enclos caractérise l’ho...
« Natura Magica est le parcours intime d'un homme, qui retrouve la nature au cœur de la grande ville. Comme un "sauvage" au milieu d'une forêt urbaine, j'ai cherché à retrouver un regard primitif, où la distinction entre nature et culture n'est plus franchement marquée.Je me suis mis dans une posture d'ouverture au monde, pour retrouver dans notre milieu hybride, fait de fragments de nature, de bâtis et de signes, le merveilleux qu'il recèle.Ce n'est pas la nature sauvage et majestueuse qui m'a intéressée, mais plutôt ces failles dans le béton, ces petits jardinets de rien, ces parterres éclairés au néon aux bordures des routes.La nature, même sous une forme modeste...