Remi Rebillard

Remi Rebillard

(Professionnel) #Photographe #Artiste #Mode
Remi Rebillard est un photographe de mode et artiste français établi aux USA. Ses photos subliment la femme en ce qu’elle a de plus sensuel, avec quelques
moments d’une grâce infinie, mais toujours, et de plus en plus, en
soulignant la fêlure entre ces corps et le monde qui les entoure.
Il expose à Bruxelles du 18 au 28 avril 2013 www.remirebillard.com

Son goût de l’image nait d’une rencontre avec Jean Becker
dont il fut plus d’un an, l’assistant, d’une admiration de jeunesse pour
Giacobetti qu’il a la chance de côtoyer, et sans doute d’un voyage à
Saint Barth dont il revient avec une certitude, celle qu’il sera photographe.
Il travaille pour les magazines européens, notamment Elle,
Grazia and Uomo Vogue.

Il aime Sebastião Salgado, Sarah Moon, Irving Penn, Bill Brandt,
Francis Giacobetti,, et surtout Paolo Roversi, dont les polaroids
l’émeuvent, comme une survivance d’un siècle révolu. Plus tard, il
aimera Javier Vallhonrat qui le surprend avec les poses travaillées
de ses modèles.

Il quitte rapidement Paris et les catalogues de mode et s’établit
avec sa jeune épouse américaine Cara Leigh à New York, ville dont
il adore l’effervescence créatrice. Sa vie sera dès lors partagée entre
NY et Miami, qui renait, tel un phénix, à partir des années 90.
Des lors, de catalogues en magazines, il poursuit cette passion
de la photo, presque sans discontinuer.

Avec les années, son travail s’est affranchi de ses références
photographiques de jeunesse. Il développe son langage.
Maintenant, il nous raconte une histoire : celle de la civilisation
post-industrielle, de la crise du rêve américain (The Sisters), de la
désindustrialisation de l’Europe (Abandoned Factory), du réchauffement
climatique (It is not how to survive) de la solitude glaçante même
dans un univers écrasé de soleil ,des chaises vides de la promenade
des anglais à la petite surfeuse de Solitude by the Sea.
C omment l’innocence et la beauté peuvent-elles survivre
dans un monde qui part à la dérive ?

Ses modèles ressemblent à des poupées désarticulées
mais elles ne sont jamais ses jouets. Elles disent au spectateur combien il leur est étranger et comme le monde, dans lequel elles sont mises en scène, leur est indifférent.
Ce ne sont pas des femmes objets, ce sont des inquisitrices qui nous
interrogent sur ce que nous avons fait du monde.
Il aime les nus qui disent, sans artifice, la fragilité de l’être,
les modèles débutants et parfois maladroits. Devant son objectif, la
jeune Kate Upton révèle de façon presque prémonitoire la Barbie
qu’elle deviendra.