J’ai de la chance, j’ai trouvé chez les artistes de cirque un vivier formidable.
Des gens qui s’expriment avec leur corps, qui cherchent la lumière, et qui m’auront fait assez confiance pour se laisser aller à jouer hors spectacle, sans costume ni mise en scène…
Juste une approche de mouvement, de préhension, de relation…
J’aime les corps, la peau, la contrainte du geste, pour raconter pour exprimer pour dévoiler… ne pas arrêter l’instant juste être le mouvement et le laisser filer pour dessiner d’un rai de lumière ces corps qui tiennent dans rien juste un jeu de traces, de temps suspendus…
des instants fugaces [quoi d’autre?]
Et toujours continuer à chercher ces instants, les fixer autrement, n’en retenir qu’une sensation, un trait. Capter ce mouvement, même s’il n’est qu’un regard, un geste futile, une émotion…et toujours laisser cette trace d’un temps suspendu. Et si mes modèles sont presque exclusivement des femmes, c’est sûrement pour l’inconnu qu’elles me proposent et cette aptitude à laisser paraître sans montrer.