On y voit comme à travers une passoire, comme à travers la mémoire.
On y décèle la force de la ligne, un dessin un peu raide, évoquant la bande dessinée.
L’image est pourtant lisse.
On passe devant, le paysage change, l’œil stimulé rêve.
« Pour apprécier une œuvre, il faut faire un effort ». Certaines de ces œuvres présentent un aspect chaotique et
tumultueux où le regard est sollicité à outrance.
« Je veux montrer des actions, des images, qui dénoncent ou qui incarnent une pensée, une émotion. Ce qui
m’intéresse c’est la dialectique plastique de la vision, la manière de présenter l’image. La voie quasi
psychanalytique, avec ce qu’elle montre et ce qu’elle ne montre pas.»
L’association de la photographie avec l’ordinateur donne un aspect caractéristique à l’œuvre. Les images capturées
à travers le Monde puis superposées délogent la fixité et brouillent la clarté. L’œuvre devient une proposition
visuelle qui gagne en épaisseur. La profondeur est obtenue par cet autre moyen qui n’est plus la perspective
classique, mais les ruses inspirées par les techniques, inscrites dans l’aventure du Op art.
Toutes ces valeurs plastiques canalisent le regard dans plusieurs directions. Les interstices possibles de l’image
restent ouverts.
Le parcours d’Olivier DE CAYRON depuis 1984 : fondateur de l’association Art-Scènes puis directeur de galerie
d’art et directeur artistique de diverses manifestations artistiques, réalise des fresques, des affiches, ses œuvres sont
régulièrement exposées dans des galeries à travers le monde.