Meyer

Meyer

#Photographe
Né en 1969
La photographie de Meyer tend vers le constat. Un constat posé dans la plupart
des regards caméra de ses images, à l'instar de ses portraits livrés dans « Putain de
maïeutique camarguaise ! ». Exposés aux Rencontres internationales de la photographie
d'Arles en 2005, ils traduisent ici sa fascination pour l'immobile dans la photographie.
Une composante de son travail « Mon frère lumière » où, dans des villages
d'Afrique de l'Ouest, il saisit des personnages en « état spectateur » devant un film
diffusé par le Cinéma Numérique Ambulant. Exposé aux Rencontres internationales
de la photographie d'Arles en 2006, « Mon frère lumière » est récompensé d'un 3ème
prix World Press « Arts et spectacles » en 2007. Surtout il dit ce qui est essentiel à
Meyer : « la magie dans la photographie comme au cinéma c'est ce qui se matérialise
entre le regard et l'image ». C'est sur cette même idée qu'il fait le point dans sa
dernière série « Dans le cinéma, l'enfant spectateur » où, dans un jeu de portraits et
de photomontages, il réalise un va-et-vient entre le regard des gamins et les « ombres
électriques » d'un film.
Cependant, si la photographie de Meyer fait état d'un constat, le constat peut
parfois dépasser le photographe quand en 2001 et 2002, au cours de trois voyages en
Palestine, il s'engouffre dans les plaies du territoire, travail photographique primé en
2002 par le prix spécial du jury Paris Match.
Depuis 2005, avec ses « Portraits décalés » africains, ses photomontages publiés
entre autres dans Mad in India et Mad in France et sa nouvelle série réalisée en
Chine « Tu es l'air », Meyer s'est mis dans l'état d'expérimenter diverses formes photographiques.
Ces expériences seront exposées dans le cadre des 20 ans de Tendance
Floue à l'Hôtel de Sauroy.
1994 : réalise « Lunacy », une série sur l'une des premières Rave Party de France.
2002 : prix spécial du jury Paris Match, suivi d'une exposition à la Maison européenne
de photographie pour un travail sur les territoires occupés de Palestine.
2005 : expose « Putain de maïeutique camarguaise ! » aux Rencontres internationales
de la photographie d'Arles.
2006 : expose « Mon frère lumière » aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles
et 3ème prix World Press « Arts et spectacles ».
2010 : réalise « Dans le cinéma, l'enfant spectateur » en résidence
au Cinéma L'Alhambra, à Marseille.
Parcours

Les sujets de Meyer sont avant tout des rencontres. La forme photographique s'adapte à l'énergie qui les habite. Pourvu qu'elle rapproche les gens, qu'elle interroge la paix.
Avec «Putain de maïeutique camarguaise», il s'engouffre dans la culture tauromachique de la course et en tire le portrait d'une terre et d'une tradition, matricielle et vivante, qui râle, traîne et se tord, adoptant dans la souffrance ses nouveaux dieux des arènes.
Englouti par trois voyages dans les territoires occupés de Palestine, il en extirpe une série de onze images. Silencieuses et déchirées. Qui crient pourtant l'habitude à l'oubli des peuples et la solitude des oubliés.
«Lunacy», une année de fête underground, regard radical sur l'une des premières raves en France, prend, quelques années plus tard, la forme d'un document habité et troublé de ces nuits de transe.
Depuis quinze ans, «La Brigada», histoire en perpétuelle construction, pose des images noires et tendres sur l'amitié, sur l'aspect originel et complexe des relations masculines. Des êtres qui enveloppent une trame photographique.