« Nébuleuse de la tête de cheval ». Drôle de nom pour une série photographique. Il désigne normalement un nuage de poussière et de gaz dans l'espace. La série de Matthieu Litt ne se passe pourtant pas dans le cosmos, mais dans ce qu'il appelle le « Faristan ». Pays du loin, contrée imaginaire, « composite d'anciennes républiques soviétiques » selon ses mots. Peu importe où, le photographe joue sur ce flou géographique et s'attache à construire une histoire toute personnelle. Celle-là même qui est notre Carte Blanche du mois de novembre.
Horsehead Nebula © Matthieu Litt
Graphiste de formation, Matthieu Litt a eu tr&egrav...
Là-bas, il y a tellement de chevaux qu’on ne se préoccupe même plus de leur donner un nom. Cette région du Loinistan, sauvage, méconnue et donc fantasmée, constitue un mélange de beauté et de rudesse enclavée au creux des montagnes. Y rechercher le sublime, la distance, mais aussi l’imagerie et les croyances qui y sont liées est comme concrétiser un rêve éveillé.
© Matthieu Litt, de la série “Horsehead Nebula”, 2013-2015
C’est emprisonner les sentiments ressentis au sein de ce paradis terrestre, où les frontières sont aussi enchevêtrées que les chaînes de montagnes qui les définissent. C’est comme un état entre consci...