Deux axes principaux se distinguent dans mon travail, le paysage et la couleur rouge.
Issue d'une double formation entre un cursus complet dans les écoles des beaux-arts, celles de St Etienne, Nîmes et Paris, et une formation sur le patrimoine et la muséographie, j'aime prendre en compte l'histoire des lieux, des espaces qu'ils relèvent de la distance du paysage et de ceux qui sont plus intimement limités, le musée, une maison d'écrivain ou tout espace de monstration.
C'est en interrogeant les aspects et les limites du paysage, son découpage, ses frontières naturelles ou administratives parfois psychologiques, son cabossage économique, ses installations rituelles qui font de lui des espaces de visite, que le rouge s'est installé dans mon travail, un peu comme une frontière de l'interdit. Frontière sociale, religieuse, frontière du sensible dans laquelle je fouille les lambeaux de ce qui constitue un monde de sens et d'ambiguïté, celui de la couleur rouge.
Selon la formule je vis et travaille à Uzès et à Paris.
J'utilise la photographie dans ma démarche comme un élément iconographique, c'est la prise de vue qui m'intéresse, la mienne mais aussi celle des autres. Celle-ci d'ailleurs fonctionne rarement seule, elle est souvent accompagnée d'un élément dessiné, d'une phrase, d'un mot. Le dessin est parfois gravé et imprimé près de la photographie. Cette organisation en diptyque engage à une relecture de la photo puis du dessin et de la photo. Une façon d'insister sur l'éducation du regard.