Marie est née en Provence mais elle a principalement vécu et travaillé aux Etats-Unis et en Afrique du Sud où elle est installée depuis 1987.
C’est aux Etats-Unis que Marie a au la chance de découvrir et de pratiquer la photographie.
Equipée d’un appareil Nikon d’occasion, et d’une compréhension très élémentaire d’un boîtier photographique, Marie s’aventure dans un monde fantaisiste où elle est capable de détacher son expression personnelle des influences qui ont marqué l’Histoire de la photographie. En effet, Le travail d’Irving Penn, Cecil Beaton, Bill Brandt et Déborah Turbeville (pour qui elle a posé à New York) ont conduit son inspiration aux limites de la photographie en tant que procédé mécanique qui a pour unique fin la reproduction de la réalité, et lui ont donné la possibilité de découvrir son propre univers en exploitant les possibilités plastiques cette discipline.
Marie s’est donné comme règle de base d’utiliser uniquement la lumière naturelle disponible - que ce soit pour les séances en studio ou en plein air – et de ne jamais avoir recours à un logiciel de retouche.
Fascinée par l’âme humaine, elle a volontairement axé une grosse partie de son travail sur le portrait. Avant de prendre en photo des personnes (la plupart du temps des amis, des modèles professionnels ou des femmes qui désirent donner un portrait d’elles-mêmes à une de leurs connaissances), elle procède à un examen intense de leur physique, de leur attitude et des rapports qu’elles entretiennent avec leur environnement ; ainsi, en renforçant les caractéristiques du modèle (par le biais du maquillage et des vêtements par exemple), elle pourra révéler le Sujet et le contexte à la manière d’une pièce de théâtre et aboutir à un début de narration qu’il appartiendra au spectateur de compléter.
Marie souhaite que tout le monde garde à l’esprit qu’une grosse partie de son travail réside dans la mise en place de la prise de vue ; elle tient à rendre exactement ce qu’elle voit, comment elle le voit et quelles images elle veut créer.
L’utilisation inhabituelle du noir et blanc et de la couleur infra-rouge produit des images surréelles mais dont le sujet reste toutefois toujours reconnaissable comme s’il se trouvait à la surface de la réalité. Dans la loterie des tons et des couleurs, l’infra-rouge a fait irruption de manière aléatoire et Marie a décidé d’exploiter ce phénomène.
Elle explore actuellement un aspect de la photographie que l’on connaît sous le nom de « Street photography » (photographies prises spontanément dans des lieux publics) capturant à l’aide de son appareil ce qui peut surgir à n’importe quel coin de rue et qui comporte des qualités esthétiques et humoristiques évidentes.
« Marie a l’œil » a dit John Haynsworth, le célèbre photographe portraitiste installé à Dallas. Le temps passé comme assistante et finalement comme directrice de son studio lui a donné l’occasion de s’immerger elle-même dans la photographie et de développer des capacités techniques à large rayon d’action.
Elle a développé son propre travail en expérimentant différents appareils, y compris un vieux Polaroïd à soufflet, passant du grand format au polaroïd.
Son travail séduit l’œil avec d’une part des couleurs vives et d’autre part des noir et blanc très structurés.
Depuis 1984, elle participe à des expositions de groupes, d’abord dans le Quartier d’Art de Dallas et du centre ville puis dans la Galerie « Cuyler Street », au Technicon de Port Elisabeth, son travail a été retenu pour faire partie de la Galerie « The After-Image » à Dallas, connue pour sa très riche collection de photographies des plus grands maîtres en la matière, tels que Stieglitz, Ansel Adams, Cartier-Bresson, etc…
La vision de Marie, faite de lumière et d’ombre, aussi bien l’atmosphère originale qu’elle crée, confère à son travail toute son originalité et sa profondeur.