Voilà dix ans que Les Nivaux utilisent le
scanner, sous toutes ses coutures et dans de
multiples environnements ! Après s’être initié
à la pratique du scanner dans leur atelier,
ils décident dès 2010 de se lancer dans un
tour du monde « scannophotographique
». A l’image des expéditions photographiques
du 19ème siècle, Les Nivaux inventorient
les lieux qui ont construits notre
mémoire collective, à bord d’un véhicule
spécialement aménagé en un studio photo
embarqué. Accompagnés de leur jeune fils
Daë, avec pour seule carte leurs envies, Les
Nivaux sillonnent les continents.
De leurs premières expérimentations au
scanner, naissent les séries photographiques
Sentiment végétal et Crushings. L’une explore
la beauté du vieillissement à travers les
végétaux, l’autre se consacre au « recyclage
esthétique des objets du rejet », donnant une
seconde vie à des cannettes, bidons et boîtes
de conserves écrasés glanés sur les routes
africaines. Leurs images peuvent prendre une
échelle monumentale entre 4 et 8 m sans
pixellisation. Toujours en Afrique, Les Nivaux
inaugurent la série Hand to Hand pour laquelle
ils scannent les mains des autochtones
rencontrés au cours de leur road trip artistique.
Après un bref retour en France, Les Nivaux
partent pour les Etats-Unis où ils scannent
le mystérieux champ et hangar de Roswell,
témoin d’un supposé crash d’OVNI en 1947
et qui marqua le monde de la science fiction,
la mythique route 66 ou encore les piliers du
Golden Gate de San Francisco. Ces travaux
sont regroupés dans la série UScan
En avril 2016, lors d’un nouveau périple en
Asie du Sud-Est, ils obtiennent au Cambodge,
contre toute attente, l’autorisation de
scanner dans une ancienne prison
des Khmers Rouges. Durant 16h, Les
Nivaux réalisent avec émotions 238 scans
soit la totalité du sol de l’une des salles de
torture de la prison S21 à Phnom Penh.