Jimmy Bourgeois n’a que 21 ans lorsque la guerre éclate en Europe. C’est à travers son appareil photographique qu’il vit ces moments pénibles. Echappant à la censure, il travaille sans contrainte car n’appartenant à aucune agence de reportage, guidé par une seule idée, collecter des images, rapporter…
Suite au don fait par Pierre Bourgeois de 270 négatifs inédits de son père Jimmy Bourgeois, le Musée de la Photographie a sélectionné et tiré une quarantaine de photographies qui présentent l’occupation, la destruction et la libération de Bruxelles.
Prises sur le vif et cadrées instinctivement, les photographies de Jimmy Bourgeois reflètent l’atmosphère de l’époque. On parcourt l’avenue Louise et les grands boulevards bruxellois pratiquement déserts, on se trouve au cœur du marché noir, dans les files de ravitaillements ou devant les campagnes d’affichage illustrant les nouvelles mesures de rassemblements populaires, la position des alliés en Europe. On découvre les bâtiments en ruine, les actions de démonstration du pouvoir que sont les défilés, Grand Place ou Place Royale, les parades devant le Palais des Beaux-Arts, les banderoles affichant un immense V sur les façades de bâtiments. S’offrent enfin les instants précieux et tant attendus de la Libération avec la foule qui exulte.