Si Jean de Calan s'attache à des lieux apparemment « sans qualités » c'est principalement pour des raisons personnelles. Il s'agit pour lui de rendre compte sans les dénaturer des espaces de notre quotidien : façades de maisons privées, vitrines de magasins, angles de rues, trottoirs… Son regard ne s'attache pas seulement aux ensembles architecturaux reconnus comme faisant partie du Patrimoine, mais capte la singularité d' architectures rarement valorisées, comme, par exemple, celle de la Reconstruction [1945-1962].
Sa vision documentaire est associée à une dimension artistique, ou plutôt à un désir de travailler pour l'archive : celle-ci associe la dimension collective de l'information à la valeur personnelle de ces documents.
En 2004, il est invité en résidence par la ville de Beauvais. Négociant l'héritage d'Eugène Atget qui a réalisé un album de photographies sur la ville en 1904, Jean de Calan choisit d'élargir géographiquement et historiquement la série et de proposer une enquête sur les transformations de la ville au cours du siècle. Ses investigations vont alors l'orienter sur les communes rattachées à Beauvais après 1943. Ce dialogue avec l'un des pères de la photographie moderne, est l'occasion d'affirmer comme valeur artistique la dimension collective et personnelle des documents.
It's mainly for personal reasons that Jean de Calan is fond of places which display no outstanding ‘qualities'. For him it's a question of being aware of our everyday surroundings without altering them: the façades of private homes, shop windows, street corners, pavements… His eye isn't only drawn to architectural blocks recognised as being part of our heritage, but it takes in the uniqueness of rarely valued architecture, such as for example, from the Reconstruction period 1945-1962.
His documentary-like vision is associated with an artistic dimension, or rather the desire to work with archives: it links the collective dimension of information with the personal value of these documents.
In 2004, Jean de Calan was invited to take up residency by the town of Beauvais. He took over Eugène Atget's legacy, a photo album about the town in 1904, and chose to expand the series geographically and
historically, initiating research about the transformations that the town has witnessed over the century. His investigations lead him towards communes linked to Beauvais after 1943. This dialogue with one of the founders of modern photography is the opportunity to confirm the artistic value of the collective and personal dimension retained by documents."