Heinrich Kühn (1886 - 1944) était une des personnalités essentielles et fondatrices de la photographie d'art internationale vers 1900.
Concré tiser dans les photographies une vision artistique avec la même précision et la même créativité que dans des tableaux ou des dessins, tel fut le but qu'il poursuivit tout a u long de sa vie.
Avec Alfred Stieglitz et d'autres amis, il fit de la photographie stylisée u n élément de l'œuvre d'art totale à laquelle aspiraient les artistes de la Sécession.
Pour Kühn, l'outil le plus important était le tirage à la gomme, un procédé perfectionné par l ui - même, permettant de choisir le Publié à l'occasion de l'exposition Gino Severini (1883 - 1966), futuriste et néoclassique présentée au musée de l'Orangerie (6 octobre 2010- 2 4 janvier 2011). le tirage à la gomme, un procédé perfectionné par l ui - même, permettant de choisir le papier et le pigment et évoquant par son aspect plu tôt la gravure que la photographie conventionnelle.
Ainsi, Kühn put adapter les contra stes de luminosité à ses conceptions de l'image et dissoudre à sa guise la netteté, cons idérée comme contraire à la vision artistique.
Vers 1910, Kühn pratiqua une réduction de l'univers romantique du pictorialisme qui aboutit à des compositions d'un é quilibre atemporel. Un texte exhaustif qui inscrit l'œuvre de Kühn dans l'histoire de l'art et l'époque 1900 ainsi qu'une biographie détaillée sont complétés pa r un glossaire qui présente les techniques utilisées par le photographe.
Né en Autriche en 1866, Kühn arrête ses études de médecine pour ce consacrer à la photo.
Il rejoint le Caméra Club de Vienne en 1895.
Il travaille alors la technique de tirage à la gomme bichromatée, qui permet d’utiliser un pinceau sur le négatif pour obtenir des effets atmosphériques.
Les scènes de paysages de ses débuts, évoquent les plus belles toiles impressionnistes, notamment les scènes nocturnes.
Le résultat est si saisissant que l’on peine parfois à déterminer si il s’agit d’une peinture ou d’une photographie.