Geneviève Cadieux né en 1955 au Canada à Montréal, Québec; Geneviève Cadieux est photographe. Dans un style où l’on sent souvent une influence cinématographique, elle intègre des éléments audiovisuels dans ses installations grand format. L’œuvre de Cadieux explore les thèmes de l’identité, du genre et du corps humain. Elle présente ce dernier comme un paysage, se concentrant sur de petits détails (comme une bouche, une ecchymose ou une cicatrice) pris en très gros plan. Cadieux s’intéresse aussi à la manière dont l’art s’intègre à l’environnement urbain. Nombre de ses œuvres sont actuellement installées dans des espaces publics.
Cadieux est bachelière en beaux-arts de l’Université d’Ottawa. Si elle étudie au départ la peinture, elle s’initie à la photographie dans un cours choisi au hasard à l’université. Cadieux est aujourd’hui professeure agrégée au département des arts plastiques à l’Université Concordia.
Cadieux commence à participer à des expositions internationales dans les années 1980. Elle représente le Canada lors de biennales majeures à Montréal, São Paulo et Venise. En 1993, le Musée d’art contemporain de Montréal organise la première rétrospective d’importance consacrée à l’œuvre de Cadieux, où sont présentées des pièces comme Trou de mémoire, la beauté inattendue, 1988. En 2011, elle reçoit le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques.
« La photo, pour moi, a ouvert un éventail de possibilités énormes, et tout de suite mon travail s’est cristallisé » (2011)
Geneviève Cadieux (1955) est une photographe canadiènne qui travaille la thematique du corps dans le but de poser des questions touchant la construction du corps comme entité physique, espace mental ou image corporelle.
L'œuvre de Geneviève Cadieux est bien connu des Montréalais de par l'installation intitulée La Voie lactée qui est juchée sur le toit du Musée d'art contemporain de Montréal. La renommée internationale de l'artiste n'est également plus à faire. Elle a, entre autres, représenté le Canada à quatre grandes expositions internationales : à la Biennales de Montréal (2000), à la Biennales de Venise (1990), aux Biennales de Sydney, en Australie (1988, 1990) et à la Biennale de Sao Paolo, au Brésil (1987).
Geneviève Cadieux est née à Montréal en 1955. Dès ses études universitaires en arts visuels à l'Université d'Ottawa, elle sait ce qu'elle veut faire dans la vie. Bien qu'elle s'adonne quelque peu à l'enseignement, d'abord à l'Université Concordia de 1991 à 1993, puis à titre de professeure invitée à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, en 1994, et à l'École nationale des beaux-arts de Grenoble, en 1996, jamais elle ne pourra s'y consacrer plus qu'occasionnellement. « L'enseignement, c'est quelque chose de temporaire. Ça m'enlève trop de temps. C'est très exigeant. Mon travail se trouve ralenti par ces cours. » (Karine Charbonneau, « Geneviève Cadieux ou comment vivre pour l'art »)
Depuis 1985, elle a exposé en solo, tant sur la scène nationale que sur la scène internationale : au Musée d'art contemporain de Montréal, au Canada; au Musée départemental d'art contemporain, à Rochechouart, en France; au Museum Van Hadendaagse Kunst, à Anvers, en Belgique; à la Tate Gallery, à Londres, en Grande-Bretagne; au Pittsburg Center for the Arts, à Pittsburg, aux États-Unis. En 1993, elle a fait l'objet d'une importante rétrospective au Musée des beaux-arts de Montréal.
L'art de Geneviève Cadieux fascine à plusieurs égards. Elle applique une logique photographique jumelée à l'habitation physique d'un lieu précis, issue du concept de l'installation. Au fil des ans, elle ajoute des éléments à sa démarche artistique, travaillant alors avec l'image vidéo et le son. En exploitant les capacités de stimulation que proposent ces médiums, elle met en scène le spectateur, qui se voit confronté au discours de l'artiste ainsi qu'à ses propres réactions émotives et sensorielles. Là repose la magie de la démarche de Cadieux. Le spectateur ne demeure pas passif devant l'œuvre, contemplant un objet uniquement pour ses valeurs esthétiques; tout au contraire, il se voit transporté dans un univers personnel, celui de l'artiste, soit, mais aussi et surtout dans le sien, où seul il peut comprendre ses réactions.
L'œuvre de Cadieux exploite habituellement une iconographie du corps qui exprime un questionnement sur l'identité, les difficultés de la communication interpersonnelle, le désir, la perte, l'angoisse. Son discours est aussi fréquemment influencé par des références artistiques, comme pour la pièce La Voie lactée inspirée par À l'heure de l'observatoire -- Les Amoureux de Man Ray, et des références littéraires, comme pour La Blessure d'une cicatrice ou Les Anges, où l'on retrouve un dessin du Petit Prince de Saint-Exupéry, ou encore pour Broken Memory, inspiré d'un poème du XVIIe siècle de sœur Juana Ines de la Cruz.
Depuis quelques années maintenant, le travail de Cadieux s'éloigne de la représentation du corps humain et intègre davantage des images de paysages. Déjà avec Juillet 94, pièce produite en 1995, et subséquemment avec Portrait et avec Pour un oui pour un non, l'artiste poursuit sa réflexion sur les liens qui existent entre l'image et l'espace qu'elle occupe, et sur l'incidence que cette relation produit sur les significations de ces liens.
n s'éloignant de la représentation du corps humain, mon travail s'est rapproché de la voix et de la formation du langage et du geste, des lieux plus abstraits de l'image. Au cours de ce processus, le paysage s'est curieusement inscrit comme une équivalence du corps.
Le Portrait de l'arbre seul est un hors-temps. L'espace de l'image, couplé à l'espace-temps du vent, invisible et immatériel, crée un lieu allégorique où se joue la rencontre de la présence et de l'absence. Ce lieu allégorique pourrait aussi être nommé la blancheur de l'image.