La pratique d'Erwan Mahéo ne peut être définie dans un seul médium. Basées sur des techniques de juxtaposition
mêlant sculptures, peintures, vidéos, photographies, collage et patchwork, ses interventions forment
ce qu'il considère comme des lieux entre rêve et réalité.
Dans les sous-sols du centre Jeanne Hachette, un amphithéâtre, lieu d'agora de la cité, est habité, à la place
des spectateurs, par différents objets. Il fait face à un rideau qui n'est pas là pour masquer la scène avant
le début du spectacle, mais qui est l'objet lui-même à parcourir, un plan à composer du regard brodé
d'images d'évènements urbains.
Du centre d'art à la RN305, Erwan Mahéo trace un chemin ponctué d'oeuvres plus ou moins visibles ou mystérieuses,
intégrées au quotidien ou en rupture avec le réel. On peut y trouver des boutons d'ascenseur dont les
destinations sont inspirées d'ouvrages littéraires ou de titres de ses propres oeuvres, comme «La tour des
ombres», une sculpture que l'on retrouve sur le parcours et qui représente la maquette d'un bâtiment dessiné
par Le Corbusier.
Né en 1968 à Saint-Brieuc, Erwan Mahéo vit et travaille à Bruxelles. Assembleur d'un univers personnel
protéiforme, il organise aussi des évènements collectifs transversaux. Il travaille souvent avec d'autres artistes
(Jenifer Tee…), des musiciens (Jean-Pierre Robert…), ou des écrivains (Bruno Di Rosa…) notamment pour Ismène,
le générique de l'émergence, présenté lors du Festival Mettre en scène 2002. Erwan Mahéo a par ailleurs mis
en place une résidence qui se tient depuis 5 ans à Belle-Île-en-mer. Il a participé à plusieurs biennales, dont
celle de Venise et à différentes expositions et évènements en Europe (Musée des Beaux-Arts de Tourcoing, Frac
Bretagne, Chapelle de Génêteil, Fri Art de Fribourg...)