Emma Barthere

Emma Barthere

#Photographe

www.emmabarthere.com

Née en 1982 dans les montagnes pyrénéennes, c’est en 2003, après des études de théâtre et d’art plastique à Bordeaux, qu’Emma Barthere s’installe à Paris suite à son admission à l’école de l’image Les Gobelins. Diplômée en 2005, elle assiste divers grands photographes et appréhende des univers aussi différents que la presse, le luxe ou la mode.
En 2008, à l'occasion d'une rencontre organisée par la Maison Européenne de la Photographie, elle fait la connaissance de l’éditeur Eric Higgins qui l'encourage dans sa recherche personnelle.
La même année, elle se lance en tant que photographe indépendante et réalise ses premières expositions en galerie.
S'affirme alors chez elle l'attrait pour les espaces épurés, souvent industriels, toujours poétiques où elle aime à mettre en scène ses modèles.
"Si les Gobelins m'ont permis d'assimiler d'indispensables notions techniques, mes études théâtrales sont celles qui, en définitif, influencent aujourd'hui mon travail.
Je conçois chaque image comme le témoignage d'une mise en scène que l'instant photographique viendrait figer au moment précis où décor et modèle s'accordant, rendent l'essence même de l'histoire. L'avant/après, le off, ce que l'on ne voit pas, se construit au gré de l'imagination du spectateur."

La photographe Emma Barthere se passionne pour les lieux désaffectés, les anciennes usines, les entrepôts, et tout ce qui constitue les vestiges de notre patrimoine industriel et 'l’ archéologie urbaine.

Passionnée par le portrait l'humain reste au centre de son travail.

En octobre 2011, un portfolio de son travail a été publié aux Editions Chez Higgins.

Série 'Pieds Nus'

Nous traversons usines en friche et hangars défraîchis. La poussière y est reine et la lumière la fait danser. Ici un amas de métal, là une brèche dans le mur, comme autant de marques de noblesse dans ces décors aux allures de royaume.
Emma Barthere nous offre la beauté par le dépouillement…
Au détour d'une citerne une jeune femme nue, comme pour signifier son intime partage avec le lieu. Pleine et insoumise à l'image de ces lieux qui refusent leur condition, elle s'offre sans jamais se laisser posséder.
« Mate toujours, tu ne m’atteins pas ». L’œil photographique d’Emma Barthere densifie la femme, il en fait la meilleure alliée d’elle-même, un être dont on peut certes disposer visuellement mais non, dans le même temps, pour le soumettre. Une paradoxale mise en valeur de l’insoumission, en dépit des apparences, toujours trompeuses, comme l’on sait.
Paul Ardenne