Elodie Vermeil

Elodie Vermeil

#Photographe
C'est par le dessin, et par de vieux clichés pris en Afghanistan et en Iran
par son père qu'Elodie Vermeil est venue à la photographie, passion pour elle indissociable des voyages, qu'ils soient intérieurs ou transfrontaliers.
Très marquée par l'oeuvre minimaliste du photographe japonais Shômei Tômatsu, et grande admiratrice des humanistes car Tierbresson, Salgado ou Depardon, elle
aime le langage silencieux de la photographie et la possibilité qu'offre
celle-ci de saisir des espaces hors du temps tout en allant à la rencontre
de l'autre et partant, de soi-même.
«Ma conception d'une photo idéale est celle d'une image qui s'immisce dans les interstices et les secrets du monde, montrant ce que l'on ne pense pas forcément à regarder et restituant une forme d'amour pour
le sujet photographié, quel qu'il soit.
Cela exige disponibilité et spontanéité, or aujourd'hui tout va trop vite : on
voit mais on ne contemple plus, on a mille moyens de communiquer mais
on ne dit plus les choses… dans cette société qui fonctionne surtout en termes de produits consommables ou de cases à cocher, on avance la plupart du temps les yeux rivés au sol sans plus prendre le temps de s'arrêter, se contentant
simplement de l'évidence et de ce que le bon goût consensuel a décrété
viable.
La photographie a le pouvoir de contrer cette forme d'engourdissement.
Que ce soit dans ou hors du cadre, elle décrit précisément cet instant de grâce volé à la course du temps où le photographe, en allant à la rencontre de son sujet, s'est trouvé et touché par ce dernier.
Le cliché qui donne réellement à voir doit traduire cette capacité de rester
en état d'éveil émerveillé, de laisser le monde nous enchanter et de
poser un regard tour à tour innocent, nostalgique ou amusé, sur des choses qui pour d'autres, pourraient sembler banales».
De cette vision toute personnelle du monde , résulte un ensemble d'images sans sophistication, alternant entre le descriptif et le métaphorique, fragments d'un univers solitaire au langage décalé qui s'écrit avant tout par le biais de l'émotion communiquée.