Philippe Maquelle dit Doog Mc’Hell
… Point de vue, de vie en diagonale dans un monde parallèle absolu. Voici son Univers. Alors il convient d’expliquer les raisons de ses choix.
Il était une fois, ou pourquoi pas, « once upon a time » Philippe Maquelle dit Doog Mc’ Hell, un artiste retourné comme un gant dont la partie intérieure aurait la vision de son monde idéal.
Une perception de la réalité souvent agressive, dont il révèle un négatif imaginaire parfois joyeux, parfois tourmenté.
Doog Mc’ Hell est photographe, écrivain des images souvent, coloriste des intempéries du Monde, graphiste des lignes obliques, séparatiste visuel des plans continus.
Doog Mc’ Hell est un rêveur, à lui la technique mise à disposition d’un art, où tout parait simple mais découle de très longues heures de sa propre approbation. Il ne fait pas une image, il la réalise, il l’accouche, il la pulvérise parfois. Il ne nous offre qu’un travail abouti.
Il voyage entre deux mondes par des ascenseurs verticaux, intemporels. Il gomme nos doutes sur un cliché léché parfaitement symétrique, alors qu’on y revit le vague à l’âme de nos enfances. Nous embarquons dans un sous-marin volant haut en couleurs, avons envie d’attraper des ballons, de courir dans les champs de coquelicots, et de rentrer assouvis mais heureux dans nos maisons… et d’accrocher ses images sur nos murs, comme d’autres accrochent des attrape-rêves au dessus de leur lits, pour repousser les mauvais esprits.
Il nous livre ici sa vision contrastée d’un monde imparfait mais où tout saurait survivre intensément par un simple « clic » imaginaire. Son imaginaire.
Parfois, il nous offre, un moment de détente, une image parfaite de notre environnement direct, sa ville de tous les jours, brute et savoureuse, des personnages réels insaturés qui traversent leur simple quotidien.
Philippe Maquelle est né en 1964 à Paris. Deux fois. Une première fois en janvier, prématuré, une seconde fois en mars d’un « bocal » de survie pour nourrisson. De fait un peu timide, il grandit dans une famille aimante, simple, attachante comme il y en a des milliers, mais où le travail mange trop souvent le temps destiné à un enfant… Qui commence à dessiner vers l’âge de six ans. Philippe ne s’ennuie pas, il rompt la longueur du temps avec du papier, des crayons, et sa vision. Déjà. Et puis un oncle lui offre plus tard son premier « instamatic – Kodak » qu’il greffe à ses mains et bien sur à ses yeux bien ouverts sur le monde. Un tour au club photo de son lycée, qui lui apporte les bases techniques qui développent sa boulimie d’image ; A cela s’ajoute une relation rapidement passionnelle avec son environnement dont il a une vision toute personnelle. Il observe, il voit, il se sert, il « shoote » avidement. Et ce qu’il voit, ce qu’il perçoit est déjà unique, invisible le plus souvent pour l’œil pressé. Il aiguise ses sens pendant dix ans dans un laboratoire professionnel de photo, travaille sur des milliers d’images par jour ; Il parfait son regard en développant les images de ses confrères.
Pendant ce temps là, il entre dans son monde à part, s’y réfugie s’en nourrit. Par le numérique, il fait vite le lien entre le dessin de l’enfance et la photographie. Une fusion indispensable selon lui. Et si ce monde terrestre est imparfait, peu importe après tout, parce qu’il existe des mondes parallèles et que lui, les as vus… et son acuité déchire cette part de mystère qu’il souhaite partager avec nous.
Aujourd’hui c’est l’homme adulte, mûr, souvent meurtri, un peu solitaire mais toujours digne et de bonne humeur, qui nous propose humblement son travail. Avec la bascule vers le numérique, bien heureux les élèves qui profitent de son talent de professeur de photographie.