DIDIER VERMEIREN, "Collection de solides", visite avec Olivier Kaepplin, poète et critique d'art, Printemps de septembre, Toulouse 2004
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Depuis le milieu des années 1970, Didier Vermeiren expérimente ce qui fondamentalement fait la sculpture. Ses oeuvres reposent sur la dialectique du plein et du vide, du positif et du négatif, de l'immobilité et du mouvement, de la présence et de l'absence. Ce travail trouve d'ailleurs un prolongement naturel dans les photographies qu'il réalise lui-même de
... ses propres sculptures.
Le projet inédit qu'il a conçu pour "In Extremis" au Printemps de Septembre 2004 confronte dans un même espace un groupe de sculptures, des tirages en négatif de moulages de socles d'oeuvres appartenant à l'histoire, et une série d'images réalisées dans l'atelier à partir d'une oeuvre de la même génération ("Cariatide à la pierre", 1997). Dans cette série, il photographie l'objet selon une multitude d'angles de vues en adoptant une pose de plusieurs heures qui lui permet de faire tourner la sculpture dans le temps et dans l'espace de l'image. Pris dans une danse giratoire, l'objet semble se dissoudre dans l'espace. Ce n'est plus le spectateur qui tourne autour de la sculpture mais la sculpture qui tourne sur elle-même en lévitation, en dehors de toute gravité. La mise en regard de ces images énigmatiques et des sculptures disposées en un chaos apparent invite alors le visiteur à une contemplation paradoxale, alors que le plein et le vide, le visible et l'invisible s'exposent mutuellement