Bruno Réquillard

Bruno Réquillard

#Photographe #Noir et blanc
Le parcours de Bruno Réquillart débute en 1968 avec des reportages témoignant de l’état d’esprit libertaire et militant propre à sa génération et à son époque. Sa rencontre avec Maurice Béjart et le Ballet du XXe siècle, qu’il photographie pendant trois ans, reste à ce titre emblématique. Mais l’expérience photographique se poursuit bientôt chez lui en marge du document et de la commande pour se concentrer sur le quotidien et sur les lieux qui lui sont familiers.
Sa démarche se fait alors conceptuelle, relève de l’inventaire et de l’accumulation de sujets soi-disant insignifiants (les séries s’intitulent Constats et montrent des éléments urbains : rideaux de fer, panneaux publicitaires, troncs d’arbres, etc.) : “j’avais à l’époque une sorte de boulimie de l’image, je faisais des prises de vues mais je ne développais pas mes négatifs”, raconte-t-il aujourd’hui. Mais sa curiosité visuelle est tout aussi révélatrice d’une histoire personnelle, d’un retour introspectif, d’un besoin “d’état des lieux”. L’entreprise, parsemée de quelques voyages en Europe, s’arrête brusquement en 1981. Persuadé d’en avoir terminé avec la photographie, Bruno Réquillart se consacre alors à la peinture ”pour essayer autre chose” et fait bientôt don à l’État (en 1992) de ses négatifs, de ses diapositives et de ses tirages.

Après une absence d’images qui dure presque vingt ans, s’opèrent un renouveau et un retour à la pratique. Depuis 2000, il photographie les paysages parisiens à l’aide d’un appareil panoramique. La ville, son lieu de vie, est à nouveau scrutée comme un inépuisable matériel visuel mais sa représentation, sans doute en raison du format, s’est enrichie d’innombrables détails, autant de microphénomènes ou d’anecdotes observés lors de ses déambulations.