Cette aventure a commencé au coeur de l'Afrique, lors d'un reportage sur les berges de l'Okavango,
le fleuve qui ne trouve jamais la mer.
Chaque année, les crues de cet immense cours d'eau inondent le désert du Kalahari, sculptant un delta intérieur de 15 000 km² où se développe un biotope exceptionnellement riche, théâtre de grandes concentrations animales. Mais cet espace est menacé. Depuis sa source en Angola, puis en Namibie et jusqu'au Botswana, l'or bleu de l'Okavango est au centre de nombreux projets :
barrages hydroélectriques, dérivations d'eau potable, irrigations, exploitations minières
qui pèsent sur l'avenir du delta.
Cet état des lieux inquiétant et révélateur de la fragilité des grands écosystèmes orienta mon travail : dans l'Okavango, puis dans d'autres régions d'Afrique, j'entrepris de réaliser des portraits animaliers avec des techniques photographiques modernes, mais en recherchant le rendu sépia des instantanés d'autrefois. Une démarche qui se voulait avant tout esthétique, mais aussi un moyen de rappeler encore le déclin annoncé des grands sanctuaires sauvages.
Peu à peu, au fil de mes voyages au Botswana, au Kenya, en Tanzanie ou à Madagascar, de nouvelles images sont venues enrichir cette collection. Ma quête s'achève provisoirement avec le livre "SAUVAGES" qui scelle une étape importante de mon travail sur la faune africaine.