OUTSIDERS
La photographie de rue serait-elle essentiellement faite par des hommes ? N'en avons-nous pas toutes les preuves ? Ses grands noms, cette kyrielle d’expositions et d'articles la célébrant et où ne figure pas une seule œuvre, pas un seul nom de femme…
© K.Chulsu
Les femmes artistes restent structurellement sous-représentées et sont les véritables OUTSIDERS de la scène artistique contemporaine. On préfère encore et toujours célébrer les femmes comme muses et modèles plutôt que comme créatrices, plutôt passives qu'actives.
Pourtant nous voulons montrer ici que la photographie de rue n'a pas de sexe. Nous avons donc décidé d'inverser ...
Ici, le noir prédomine, invite le spectateur à percer les mystères tapis dans l’ombre, à multiplier les hypothèses et les interprétations. Le noir, dense, porte le visible jusqu’à son seuil, et même parfois jusqu’à sa perte. Il souligne de brèves apparitions de lumière, aveuglante. L’intensité des contrastes, le choc des rayons et des ombres, crée et nourrit une tension dramatique. Comme dans un roman.
La réalité est métamorphosée, voire complètement escamotée. La photo prise tend vers l’abstraction, elle n’est pas le réel. Elle témoigne de la disparition. Elle en est la preuve. Restent les empreintes, ces traces que l’imagination, en quête, s’efforce de suivre pour combler ce qui n’est plus, ce qui manque pour comprendre...