Alphonse Bertillon est né le 22 avril 1853. Il est le fils du statisticien Louis Bertillon, fameux démographe et le frère cadet du statisticien et démographe Jacques Bertillon. C’est un modeste fonctionnaire, d’abord simple employé chargé de classer et trier les dossiers établis par les services de la préfecture de Police de Paris, pour répertorier les criminels notoires.
Il est nommé chef du service photographique de la préfecture. Il découvre qu’en prenant quatorze mensurations (taille, pieds, mains, oreilles etc.) sur n’importe quel individu, il n’y a seulement qu’une chance sur deux cent quatre vingt six millions pour qu’on retrouve les mêmes chez une autre personne. En 1870, il fonde le premier laboratoire de Police scientifique d’identification criminelle et invente l’anthropométrie judiciaire qui a prit le nom de Bertillonnage ou système Bertillon. Ce système d’identification est rapidement adopté dans toute l’Europe continentale, puis ensuite, à Londres et à New York. Il sera utilisé jusqu’en 1970.
Le matériel spécialisé adéquat est alors utilisé dans tous les établissements pénitentiaires : une table, un tabouret, une toise, un compas de proportion, une tablette et un encreur pour prise d’empreintes digitales. La paternité de ce système lui fut longtemps contestée, mais il est indéniable qu’il est à l’origine de son développement et de son application.
Alphonse Bertillon est aussi l’auteur de deux ouvrages majeurs dans ce domaine : La photographie judiciaire et Instructions signalétiques. En 1911, louis Marchesseau publie Le Portrait parlé et les recherches judiciaires, avec dessins et planches, Marchal et Godde, Paris.
Suzanne Bertillon publie quant à elle une Vie d’Alphonse Bertillon, inventeur de l’anthropométrie. Gallimard, Paris, 1941. Alphonse Bertillon est décédé le 13 février 1914.