Happée dès mon plus jeune âge par le souci du détail, j’ai d’abord fait mes gammes en reproduisant, enfant, des dessins de BD. L’art du mouvement, je le trouvais dans l'apprentissage intense de la danse que j'ai pratiqué pendant plus de 10 années. L'amour furieux du rythme par la musique sur laquelle j'adaptais les mouvements de mon corps m’est venu très jeune.
Très vite, la passion des mots attachés à ces musiques est devenu une évidence. Beaucoup auraient cédé à la tentation d'approfondir ces mots en dévorant des écrits, moi, observatrice opiniâtre du quotidien, j’aimais goûter aux talents des textes de notre langue par l’écoute des vinyles de chansons françaises de mes parents. Culture acquise par Brel mais surtout par Alain Souchon, je tombais vite dans l'envie de saisir moi-même les scènes du quotidien décrites dans ces textes dont je me nourrissais. C'est ainsi que je pris mes premiers clichés. Mais l'envie de mouvement me poussa à créer un projet de reportages vidéos ainsi est né "En Coulisse Avec".
Au fil du temps, l'envie de capturer le présent devint primordiale avec l’art de délivrer un message sans le son. Ainsi, il y a à peine 2 ans, j'investissais dans du matériel pro et me lançais dans une nouvelle aventure en revenant à mes premières amours : l'observation silencieuse et la photographie d'instants de vie.Le noir et blanc m'apparaît comme une évidence pour véhiculer une émotion brute. C’est tout d’abord dans le cercle familial et amical que je fais mes armes. Puis, au fil de mes rencontres mon envie me pousse à développer les portraits d'inconnus et le reportage humaniste. J'aime par-dessus tout capturer l'humain et partager avec lui un instant rare qui ne se reproduit pas. Ainsi, je capture à vif pour saisir les émotions brutes sans trop retravailler mes clichés pour ne pas les dénaturer.
Pour terminer, j’aime à citer une phrase de Pierre Movila que je trouve criante de vérité : «une photographie, c’est un arrêt du coeur d’une fraction de seconde ».