Chaque année, le Prix QPN est décerné à l’occasion du festival de la Quinzaine Photographique Nantaise. Il est doté d’un prix de 1 000 euros et le lauréat voit son travail exposé lors du festival. Après une première sélection par les membres de l’association organisant le festival, un jury d’experts en art contemporain et en photographie se réunit pour choisir le dossier gagnant.
Cette année, le troisième Prix QPN a été attribué à Geoffroy Mathieu pour sa série « Parcelles ». Le jury était composé d’Hervé Marchand, président de la Quinzaine Photographique Nantaise, de Paul Demare, co-fondateur du webmag purpose et du photographe Franck Gérard, photographe.
La série « Parcelles » de Geoffroy Mathieu
Né en 1972 à Boulogne-Billancourt, Geoffroy Mathieu est sorti diplômé de l’Ecole Nationale de la Photographie d’Arles en 1999. Ses principales séries sont « En ville, à la plage » (1997-2000), « Un mince vernis de réalité » (2000-2004), « Mue » (2002- 2005) et « Parcelles » (2004-2008). Il vit et travaille actuellement à Marseille.
« Ces images sont comme des extractions dans une réalité contemplée. Elles sont le résultat d’une pratique quotidienne à la recherche, non de moments mais de dessins, formes ou situations qui composent le monde. Pour peu que le regard soit disponible et vigilant, les images apparaissent et n’ont plus qu’à être empruntées (et non capturées).
Ces parcelles de monde sont autant de témoignages d’un certain regard posé à certains endroits aussi divers soient-ils. Tout est à photographier. Au milieu d’un champ, au bord de la mer, au coin d’une rue… Pour peu qu’apparaisse sur le lieu de la vision une charge poétique suffisante pour torturer le documentaire qui la compose. Pour peu qu’il y soit possible de capter ce "mince vernis de réalité" qui recouvre toute chose. Pour peu qu’arrivent ces petits accidents qui bousculent l’ordre des choses.
Il ne s’agit plus de narration, ni de reportage, ni © Geoffroy Mathieu de démonstration, ni d’autobiographie, mais de parcelles individuelles poétiques de monde rendues disponibles et réveillées par le processus photographique.
Cela compose des séries avec autant de sujets qu’il y a de photos sans autres liants entre elles que la façon dont elles ont été prises. Et qui témoigne plus que d’une seule chose, un rapport au monde. » Geoffroy Mathieu