Equilibre et paix pourraient être les sentiments évoqués pour parler de paysage. Rien n’est moins vrai dans l’oeuvre de Lemarchal qui a parcouru la côte Atlantique, l’Allemagne du Nord et l’Estonie à la recherche de leur histoire, de leurs blessures.
Son travail se fonde sur des mémoires individuelles et collectives, des zones marquées par l’occupation, la destruction et l’abandon. Ses photographies froides et silencieuses, d’une totale majesté, parlent des marques qui visualisent le temps, c’est-à-dire de la forme que le temps confère aux ruines causées par l’homme, une tentative d’exhumer l’âme des lieux.
La solidarité du photographe avec le milieu naturel se concrétise comme une proposition de réflexion sur l’intervention humaine et ses activités industrielles dans la nature irrémédiablement bafouée.
Ce travail photographique, destiné à responsabiliser la communauté face à la dégradation de son environnement, explore opportunément la question de notre présence dans le monde. “Tous ces lieux deviennent pour moi de vastes champs de batailles, où passé, présent et imaginaire se tissent en miroir d’une humanité”.
© Texte Chantal Grande, conseiller artistique 2008 de la Fondation HSBC pour la Photographie
Né en 1974 – réside à Paris «Son travail se fonde sur des mémoires individuelles et collectives, des zones marquées par l’occupation, la destruction et l’abandon. Ses photographies froides et silencieuses, d’une totale majesté, parlent des marques qui visualisent le temps, c’est-à-dire de la forme que le temps confère aux ruines causées par l’homme, une tentative d’exhumer l’âme des lieux.»