© Bénédicte Paszkiewicz
NEGPOS 1, cours Némausus B 103 Avenue Général Leclerc 300000 Nîmes France
Galerie de la Salamandre Place de la Salamndre 30000 Nîmes France
Maison de la Région de Nîmes place des Arènes 30000 Nîmes France
Être femme photographe n’a pas toujours été si évident… Longtemps affaire des hommes, la profession et la pratique artistique de la photographie sont restées une « chasse gardée » et si les femmes y participaient, il était davantage question de les retrouver devant l’objectif que derrière ou alors dans des registres subalternes, tels ceux d’assistantes…
Ce nouveau Printemps photographique se fixe donc comme cadre la photographie des femmes.
Une première ? Pas tout à fait ! Les deux principales invitées du précédent Printemps étaient deux photographes chiliennes de deux générations distinctes et de très grand talent : Paz Errazuriz et Zaida Gonzalez.
La galerie NegPos a toujours offert un espace au regard des femmes et milité pour une large représentation de leur travail… N’en déplaise aux garçons, leur travail est souvent beaucoup plus profond et sincère…
Le regard des femmes n’est pas celui des hommes… il va beaucoup plus loin, il est beaucoup plus intense et riche en possibles interprétations. Certainement qu’il y a une ou des raisons à cela… Nous vous laissons les deviner… Laissez simplement agir votre intuition… féminine !
Du samedi 21 avril au jeudi 17 mai 2012 - Galerie Negpos
Véronique CHANTEAU
Au-delà des apparences / Rétrospective
«Véronique chanteau illustre un moment de pause réflexive à une époque de mutation radicale dans l’histoire de la photographie contemporaine. L’intrusion proliférante de la photographie numérique change l’esprit de la photographie et les éléments de sa stratégie expressive. Véronique Chanteau a choisi son domaine avec une impressionnante rigueur dans ses options. Toutes ses photos sont argentiques et sans intervention numérique, et c’est véritablement la réalité qui construit l’image et lui donne tout le poids de sa présence. Sa démarche est celle de l’instant qui est saisi dans sa globalité sensuelle et émotive.»
Apparence I
«Titre emblématique de cette première série, la plus exposée et continuée depuis sous plusieurs formes.
Symbole à la fois du sujet que je traite depuis et de cette première compréhension de la manière dont je voulais m’exprimer.
L’adéquation entre le sujet et la lumière révèle pour moi ce qu’il y a derrière l’apparence et en pose la question à laquelle j’aime répondre soit à l’envers, soit derrière.»
Apparence II
«Modification de l’approche d’ “Apparence I” la semi-verticalité de la chaise qui remplace le lit et la vibration du rouge dans la lumière non seulement la transforme mais s'impose dans une énergie qui rappelle la vie et non plus son évanescence.»
Aventure (2000, 2006)
«Travail en cours, réalisé en atelier depuis plus d’une dizaine d’années, sur la trace du geste au moment où l’enveloppe est ouverte. La forme de l’enveloppe laissée et trouvée ainsi guide les prises de vues. Les photos sont réalisées en séries sur plusieurs périodes distinctes. Le sujet de ces photos est la trace de ce geste resté suspendu dans la forme laissée. Apparence d’un moment unique instantanément disparu dans la vitesse de la vie.»
Mémoire
«Série ponctuelle réalisée en 2003 qui évoque le temps, le passage, la vibration dans l’espace d’un corps dans un lieu en voie d’abandon. Il s’agit des enfants nés dans ce lieu qui y courent la veille de sa destruction. Leur silhouette fragile, et victorieuse car mouvante, met en jeu la fragilité de la charge d’histoire que ces murs immobiles évoquent, apparence inversée qui joue de la disparition.»
Niloufar BANISADR
L’empreinte
«Au-delà de la diversité des formes, des couleurs ou des textures, ces serviettes racontent une histoire.
Elles sont l’empreinte de corps délivrés de vêtements, corps offerts au repos, à l’abandon. Lourds, légers, vifs ou affairés, ces corps se relèvent, s’éloignent et laissent leur empreinte.
Dans leurs sillons, les courbes de leurs plis mémorisent une posture, des sentiments, des émotions, entre présence et absence, le temps du bain.»
Du samedi 28 avril au samedi 19 mai 2012 - Galerie de la Salamdre
Marina OBRADOVIC
- 40 photographies de Marina Obradovic, réinterprétées par quatorze artistes
Ne jetez pas vos vieux, on vous les rachète
L’exposition Ne jetez pas vos vieux, on vous les rachète regroupe une série de portraits, en noir et blanc, de petits vieux et petites vieilles, que Marina Obravdovic a photographiés ces dernières années en Roumanie, Hongrie, Serbie et Italie. 35 photographies tirées sur toile de coton et repeintes par une douzaine d’artistes, d’horizons et de styles différents ; 5 autres photographies exposées sans retouche. Marina Obradovic propose un travail d’échange, une collaboration, un mélange, un partage en toute liberté. L’idée est inspirée par les nombreux portraits suspendus aux murs des maisons paysannes ou roms, portraits des ancêtres, piliers de la maison et de la famille (ils nous regardent et nous protègent, comme les personnages des fresques et icônes des églises orthodoxes). Ce sont des photographies très statiques, noires et blanches et repeintes par les photographes, prises avant l’apparition de la couleur et du numérique.
Les peintres sont (par ordre alphabétique):
Marco Bailone, italien ; Edith Baudrand, française ; France Everard, belge ; Catherine Fayard, française ; Sarah Fistol, française ; Silvia Guerra, italienne ; Jérome Guerry, français ; Philippe Guitton, français ; Isabelle Langlois, française ; Daniela Montecinos, chilienne ; Nadine Nacinovic, française ; Sophie Pouget, française ; Vincent Sojic, yougo-canadien ; Geertje Vangenechten, belge.
Du samedi 19 mai au jeudi 22 juin 2012 - Galerie Negpos
Ayako TAKAISHI + Bénédicte PASZKIEWICZ
Inside JAPON
À propos de Inside JAPON par Gérard Xuriguera
Deux photographes, deux perceptions visuelles différentes, un même pays : le Japon. Bénédicte Paszkiewicz et Ayako Takaïshi, une Française et une Japonaise, ont décidé de le parcourir afin de confronter leurs regards à travers des images saisies sur le vif, chacune à leur manière. Bénédicte Paszkiewicz a choisi de privilégier la vie urbaine ou celle des campagnes, les mouvements de foule et les personnages, en s'appuyant sur les repères environnementaux qui les contiennent, c'est-à-dire en intégrant des données géométrisantes qui confèrent à ses clichés d'autres perspectives. À la fois proche et à distance de ses référents, elle les capte à la volée avec un humour complice. Ayako Takaïshi, de son côté, nous fait part de son inclination pour la solitude et les climats feutrés nimbés d'une lumière tamisée. Elle aime évoquer des paysages dépouillés bornés par une simple ligne d'horizon, des allées forestières embrumées, des embarcadères désertés, de vieux murs décrépis, des venelles isolées, le secret de certains intérieurs, où la délicatesse de sa prédation saupoudre ses partitions d'une douce mélancolie. Voici deux visions contrastées, qui nous révèlent des aspects particuliers de l'âme d'un pays.
Du lundi 11 au vendredi 29 juin 2012 - Maison de la Région de Nîmes
Fabienne FOREL
À quoi rêvent les femmes et les hommes du Caire ?
«Je passe 8 jours à photographier les différents quartiers du Caire. J’y retrouve des odeurs de mon enfance, du hall d’entrée de l’appartement de mon arrière-grand-mère, calle vistalegre, 17, à Barcelone. La même odeur de renfermé, de sucré et de saleté. Ce mélange odorant me ramène à l’image de ce hall et d’un rêve, le rêve de mes grands-parents immigrés en France de revenir dans leur pays d’origine.
Je retrouve ici la même effervescence d’une ville en plein développement et de la pauvreté aussi. J’aime le centre ville Down Town, Talab Harb street. Cette rue me rappelle calle Hospital à Barcelone.
J’ai passé 8 jours à rencontrer des Cairotes dans la rue et à me laisser aller à l’intérieur de quartiers populaires. Je sonde la ville par une suite de fragments épars, par des détours, pour une visite en discontinu, comme dans un rêve... Partout la cohue, la chaleur, la promiscuité, la nonchalance, des hommes et des femmes...
Dans mon journal de voyage, j’écris “À quoi rêvent-ils ici ?”.» Fabienne Forel.
Du samedi 30 juin au mardi 31 juillet 2012 - Galerie Negpos
Lourdes GROBET
Le nouvel homme de Bering
«L’idée du peuplement de l’Amérique par des courants migratoires unidirectionnels, uniquement à travers le détroit de Béring, m’a toujours causé des doutes et me gêne.
Trois hypothèses me guident :
Le dynamisme des flux migratoires dans la préhistoire est une question constamment ouverte à de nouvelles découvertes scientifiques. Nous les connaissons très peu mais ils étaient lents, longs quoiqu’intenses. Aujourd’hui, ils s’accélèrent et se multiplient de manière exponentielle mais ne constituent pas un phénomène nouveau.
L’occident de l’Amérique n’est autre que l’Asie, notion qui a été systématiquement éliminée. La culture « occidentale » nous a définis mais elle est pensée depuis l’Europe. Actuellement, les planisphères devraient même changer, l’Amérique devrait être redimensionnée, conceptuellement et visuellement parlant. Le mouvement, essence de la vie, ne peut se fixer sur un seul point géographique, tout au plus peut-on le symboliser.
L’ère cybernétique transforme les flux humains, culturels et économico-politiques et les sens géographiques des distances, qualitatives et quantitatives, change l’histoire de la directivité des mouvements traditionnellement acceptée.
Je désire provoquer une réouverture du débat sur les apports multidirectionnels, migratoires et culturels auxquels donne naissance l’Amérique, au moins au niveau esthétique, symbolique. Un continent aux proportions de l’Amérique, plein d’énergie, de dynamisme, avec des cultures propres, n’a peut-être pas été le produit d’un seul déplacement en un point si lointain. C’est mon point de départ pour réaliser une œuvre qui soit le résultat d’une réflexion et une analyse de ce que sont et ont été les mouvements de civilisations, la nouvelle évaluation de leurs contributions et leurs degrés d’importance.» Lourdes Grobet
Vignette : Bénédicte Paszkiewicz