Ma passion est sans doute née avec moi en 1956.
C'est toutefois à 16 ans, quand j'ai pu acquérir mon premier 24x36, un Contaflex Zeiss Ikon d'occasion, que ma pratique a vraiment commencé.
La photographie, à cette époque ne se concevait que par le film (négatif et diapo) et le tirage papier, C'est donc comme jeune amateur, puis apprenti photographe que j'ai fait mes premières armes. Ne souriez pas, à cette époque, tout le monde était convaincu que la photographie exigeait des compétences et constituait une discipline à apprendre et à perfectionner.
A ceux qui, aujourd'hui, déplorent la multiplicité des formats de fichiers et des plates-formes informatiques, des incompatibilités logicielles, je rappellerais que les développpements films couleur imposaient de maîtriser plusieurs procédés, négatifs, inversibles et papiers. Chaque marque exigeait un traitement spécifique et précis: ( temps < Seconde / température 1/10ème de degré). N'oublions pas le Noir & Blanc qui a eu et a toujours, ses adeptes comme vous peut-être, comme moi sans hésitation. Chaque technique à ses contraintes mais surtout ses attraits .
Ces opérations étaient suivies d'un tirage en machine ou manuel, sous les agrandisseurs avant que la photo ne devienne définitivement visible, manipulable, archivable et donc transmissible !
Il est bon de garder en mémoire, aussi, la petite dizaine de formats utilisés par les photographes amateurs. Les formats professionnels, adaptés aux exigences des reportages: mariage, évènementiel, photo scolaire, industrie ou prise de vues en studio: 6x6, 4,5x6, 6x7, 6x9, 4/5 inches et jusqu'au 13x18 en studio. Bien sûr, ces multiples formats imposaient des procédés de développement et des équipements de tirage adaptés !
( Le numérique a maintenant rejoint le moyen format mais à des niveaux de prix hélas très dissuasifs ).
J'ai eu la chance de pratiquer, ces années, tous ces procédés en laboratoire et d'avoir en mains, en reportage comme en studio, du matériel prestigieux : Hasselblad®, Horseman®, Linhof®, Sinar® ... autant d'équipements qui ont forgé une relation particulière à l'image et façonné un esprit particulier de prise de vue par leur fonctionnement purement manuel.
De retour du service militaire, ne me résignant pas à devenir un photographe de comptoir, activité fort respectable, mais très éloignée de mes rêves d'alors, je décidai une reconversion d'abord alimentaire, qui, de l' électrotechnique en passant par les automatismes, l'informatique et bien d'autres spécialités m' amena très tôt à des fonctions commerciales et d'encadrement. Ces trente dernières années passionnantes de management implqué ont laissé peu de temps à l'amateur photographe. Ce qu'il est convenu d'appeler un "accident" de carrière me conduit aujourd'hui, à renouer avec ma passion. Je me considère donc comme un "nouveau" débutant engagé dans un travail photographique de fond. Sans doute faudra-t'il un peu de temps pour retrouver une acuité de regard propre à servir ce je souhaite partager.
J'ai adopté le numérique, sans exclure l' argentique depuis une dizaine d'années. Ma démarche consiste à simplement "développer" mes images sans user d'artifices lourds de retouche. J'ai en revanche intégré, sans restriction, les bénéfices du numérique pour la photographie panoramique et l'assemblage haute définition, techniques que je suis en train d'évaluer. Je peux ainsi renouer, intégrant ces techniques, avec mes pratiques moyen format argentique, la résolution obtenue avec le numérique permet des agrandissements impressionnants de couleurs et de détails !