J'ai besoin des photos comme les automobilistes ont besoin de leurs freins pour éviter les accidents.
Je ressens la vie à l'exponentielle et de pouvoir figer une image qui n'est jamais moins qu'un débordement d'émotions, ça me permet de bien prendre le temps de vivre... À ma vitesse personnelle.
C'est pour ça que je travaille majoritairement avec les enfants. Ils donnent tout ce qu'ils sont au moment où ils le sont et je peux ensuite m'assoir des heures devant leur clicher à recevoir ce qu'ils m'ont donnés.
Sans la photos, je me retrouve égarée dans un monde trop grand qui ne me donne pas la liberté de le lire vraiment.