Philippe Séon évolue dans le monde du spectacle vivant et de la vidéo depuis 1996 et a commencé à s’intéresser sérieusement à la photographie à partir d’avril 2013. C’est alors que, suivant les traces de son grand-père G.I. dans les forces américaines débarquées en Normandie presque soixante-dix ans auparavant, il fût envoûté par un champ de bunkers.
Cette vision a trouvé des correspondances dans la littérature, le cinéma et la bande dessinée qui constituent tous des éléments importants de son univers. Ils lui servent à créer des paysages à l’atmosphère onirique qui évoquent les remparts effondrés d’une civilisation engloutie, des cathédrales en équilibre sur un ciel de plomb.
Ses cadrages photographiques mettent en évidence le côté spectaculaire de ces bâtiments devenus anodins ou obsolètes et qui sont rapidement voués à disparaître en raison de l’érosion des côtes. Ce travail représente aussi un catalogue du patrimoine militaire architectural de la Deuxième Guerre mondiale.
Ses retouches photos, dont les techniques trouvent leurs origines dans la retouche cinématographique, donnent un aspect hyperréaliste et spectaculaire à l’image.
Les différents niveaux de lecture de son travail permettent à chacun d’y percevoir ce qu’il souhaite