1978, premiers reportages.
(Images et textes publiés dans la presse internationale et l'édition, diffusion agence Gamma/Paris).
1985, Patrick MESNER s'oriente vers la télévision et l'écriture.
(Reportages d'actualité, enquêtes de société, magazines et documentaires).
T.V françaises et étrangères avant de rejoindre FR3 en 1985.
1996/2001 - RFO Nouvelle Calédonie.
En marge de la télévision, Patrick MESNER poursuit un travail photographique au long cours.
Principaux travaux :
- "Les Marseillais - 1988/1992"
- "Les Princes de juillet - 1984/1995"
- "L'automne d'or - Arménie - 1993/1995"
- "Salam alékoum brother - Algérie - 1990/1994"
- "Kanak-portrait de groupe - Nouvelle Calédonie 1996/2000", avec le concours du Ministère de la Culture.
- "Portraits océaniens - 1996/2001"
- "New York - l'errance 1 - 1992"
- "Vanuatu Spirit l'errance 2 - 1999"
- "Venise l'errance 3 - 2000"
- "Sydney street l'errance 4 - 2001"
- "Prague l'errance 5 - 2002"
- "île de la Réunion, l'errance 6 - 2003"
Son travail d'auteur porte sur l'édition de livres, les carnets de voyages et les expositions.
Dernier ouvrage paru.
"Algérie, la tombe de ma mère" éditions Le Temps qu'il fait.
Patrick MESNER est représenté par la galerie "Chambre avec vues" - Paris. (voir site chambre-avec-vues) pour la location de ses expositions et la vente de tirages de collection.
Ses archives sont distribuées par l'agence GAMMA/Paris
Les magazines et documentaires TV sont archivés à l'I.N.A , institut national de l'audiovisuel/Paris).
Un XV d'or télévision a récompensé l'auteur.
Montrer la gestuelle du quotidien - arrêter de façon parfois brutale les rushes d'une réalité banalisée, on passe des heures, des années, fasciné, à regarder les va et vient de l'existence, enregistrant des notes (spicilèges) en pensant que ces morceaux de pièces de théâtre apporteront quelques certitudes...
C'est le lot de l'homme d'image - son credo. Cette photographie est comme la vie : unique - une grande marche faite d'écoute et de croquis immortalisés en « asas », une suite de tableaux posés par terre et qu'il convient de relever parfois pour les accrocher sur les murs d'un musée ou d'une galerie afin de les débarbouiller de leur prestige.
...et l'on disserte entre deux caresses sur l'appareil du silence soudain d'où naît le trouble - trouble d'une image saisie de façon cavalière mais que l'on espérera une fois développée élégante ou éblouissante - souvent pas comme on l'avait imaginé : tout simplement bonne.
On se demande, si lors de la prise de vue, la lumière captée par le rideau de la boite noire, imprégnera sur le négatif l'émotion ressentie. Instant rare ; mais lorsqu'il est là, le « tableau argentique » devient œuvre d'art.
L'appareil photographique soutenu par son 50mm (vision la plus proche de l'œil) est le cadre des émotions.
Il est la tenture - velours d'histoires...d'émotion.
Le photographe et son appareil forment un couple qui veille avec un soin jaloux sur l'orfèvrerie de leur engagement. Ils dialoguent ensemble lorsque s'ouvrent les couleurs et les sons.
Dans ces instants, la difficulté de l'écrivain de l'image fixe réside dans l'interprétation des faits sans perdre son caractère et le caractère des faits.
Le voyage de l'homme d'images demeure sensible selon son interprétation et celle ressentie par ceux qui le liront. Cette composition inconfortable prouve s'il en est la responsabilité du commentateur de donner à voir pour comprendre.
Rôder dans l'imaginaire appelle à une démarche obligée. L'interprète compose sur son négatif une sonate impatiente qui ne feint point l'innocence.
La photographie est une complainte amoureuse dont les signaux permettent de suivre les mouvements d'une espèce de chasse à courre, un peu comme la quête de Graal rangé au box - office de la mémoire.
C'est un travail sans filet. Et dans cette once, joyeuse, mélancolique, respectueuse des êtres et des choses, le morceau choisi donnera son concert dans les pages des magazines, les livres et les expositions.
Le narrateur espérera, alors, que la lecture de son répertoire aiguisera les sens de « l'auditeur-lecteur » …dans les nuances subtiles des scènes offertes.
Dans cette correspondance auteur-lecteur, des réflexions sont livrées, des angoisses montrées, des messages courts, échangés.
Certainement aussi des confidences attachées aux témoignages de ce que la vie offre de plus unique : un rapport mettant à nu l'acte possédé ou possessif de l'artiste préoccupé de l'instant décisif....
Ce n'est pas avec une pellicule de noir et blanc ou de couleur que le photographe écrit mais avec ses sentiments...
Les yeux se trouvent de nombreuses fois en convalescence, fatigués d'avoir trop vu dans des lumières impossibles un monde d'habitudes. Rare sont les moments de la bonne humeur de la vue.
Ah ! la vue ! la vue ! disait DEGAS...
Le photographe est un homme libre dont la vie est faite de cartes postales.
Il a faim de pellicule, une énorme fringale.