Je suis né une première fois au bord de la Méditerranée, et c’est paradoxalement les terres de l’intérieur, notamment la montagne, qui vont nourrir mes aspirations et mes préoccupations photographiques durant de nombreuses années.
Depuis la fin de l’adolescence, je n’ai jamais quitté mon appareil photo, comme pour mieux me souvenir d’instants vécus en dehors du temps, souvent dans la nature.
Plus tard, les aléas de la vie, le manque de temps, vont me tenir à l’écart de la photo pendant une dizaine d’année.
Puis en 2008, je renais petit à petit, une deuxième fois à la vie, et la photographie ressurgit comme une priorité, une nécessité vitale. J’ai besoin de reconstruire ce qui s’est soudainement et accidentellement brisé.
En fin 2008, je m’inscris aux Beaux-Arts, à l’atelier photo ouvert aux adultes, et je passe au numérique.
J’ai besoin de retrouver une relation intime avec ce qui me lie à la nature : ce sera un parcours photographique autour du rivage méditerranéen qui nous entoure.
Le ’’noir et blanc’’ et le format carré s’imposent rapidement comme deux évidences. Je n’ai rien contre la couleur, mais pour moi la photo noir et blanc a ce côté intemporel et va à l’essentiel, sans être parasitée par cet habillage colorimétrique. Et le carré me permet plus de liberté, et à la fois il dirige le regard du spectateur.
Au printemps 2011, je prends le statut d’auteur-photographe.
Aujourd’hui, l’axe principal de mon travail reste le rivage, avec le paysage pur, les traces de l’homme dans le paysage, l’homme et son environnement, les territoires abandonnés …
De stages en rencontres, d’expositions en échanges, se développe au fur et à mesure, l’envie d’aller plus loin sur un chemin plus personnel.